APRÈS L’EXPLOSION DES COÛTS, DES DÉMISSIONS
Le premier ministre Blaine Higgs considère la création d’un comité parlementaire chargé d’enquêter sur l’explosion de la facture des Jeux de la Francophonie 2021.
Les coûts d’organisation de l’événement, désormais estimés à 130 millions $, continuent d’alimenter les discussions à l’Assemblée législative.
Mardi, lors de la séance de questions, le député de Kent-Nord, Kevin Arseneau, a suggéré la mise sur pied d’un comité parlementaire pour «enquêter sur cette incroyable escalade du budget».
«Comme les Jeux du Commonwealth, les Jeux de la Francophonie rassemblent des gens du monde entier autour du sport et de la culture. Cependant, il faut travailler avec un budget raisonnable, c’est pourquoi il faut un comité parlementaire pour entendre des témoins et enquêter sur les raisons pour lesquels les coûts estimés sont huit fois plus élevés», a renchéri le chef du Parti vert, David Coon.
Leur proposition a été accueillie favorablement par le nouveau premier ministre.
«Il est important de comprendre comment et pourquoi nous en sommes rendus là, a répondu le chef du gouvernement. Si on peut créer un comité pour regarder ça de plus près, je serai certainement en faveur.»
Blaine Higgs reconnaît ne pas avoir étudié le budget présenté par le comité organisateur pour le moment, mais il répète que la contribution de province ne dépassera pas les 10 millions $.
«Si les Jeux coûtent vraiment un tel montant, aucune province ne peut les organiser seule», dit-il.
Le premier ministre a lancé au passage l’idée que le Nouveau-Brunswick pourrait organiser le rendez-vous de la Francophonie en collaboration avec d’autres provinces, le Québec en particulier.
«Ça rendrait l’événement plus abordable pour chaque communauté et (ça permettrait) de le mettre en valeur à travers le pays», avance-t-il, tout en précisant qu’aucune discussion en ce sens n’a été menée avec d’autres municipalités canadiennes.
Du côté de Sherbrooke, qui avait été finaliste pour l’obtention des Jeux, on ne semble pas prêt à relancer ce projet. Interrogé plus tôt cette semaine par le journal La Tribune, le maire Steve Lussier, a fait savoir que la municipalité n’avait pas l’intention de venir à la rescousse de Moncton-Dieppe.
«Pour l’instant, ce n’est pas sur la table à dessin de continuer ce dossier à Sherbrooke. On regardera, mais je ne pense pas qu’on lèvera la main s’il y a des besoins.» ■