Le prix de l’essence est repart à la hausse
Après huit baisses consécutives, les prix à la pompe sont repartis à la hausse, jeudi matin. Ils demeurent tout de même 23 cents le litre plus bas qu’il y a deux mois.
La Commission de l’énergie et des services publics du Nouveau-Brunswick a fait passer le prix maximum de l’essence ordinaire libre-service avec frais de livraison de 108,8 à 109,6 cents le litre, durant la nuit de mercredi à jeudi.
Il y a deux mois, le prix maximum se situait à 132,6 cents le litre. Le propriétaire d’un véhicule ayant un réservoir d’essence de 50 litres paie ainsi 11,55$ de moins pour faire le plein qu’en mi-octobre.
La commission établit chaque semaine de nouveaux prix maximums des produits pétroliers dans la province.
Tout comme le sans-plomb, le prix maximum du carburant diesel à ultra faible teneur en soufre a haussé d’environ 1,5 cent, jeudi, atteignant 128,9 cents le litre.
Il en va de même pour le prix maximum du mazout, qui est passé de 112,1 à 113,5 cents le litre.
La seule exception à la règle a été le propane, cette semaine. Le prix maximum de ce produit est passé de 103 à 101,7 cents le litre.n
Un communiqué de presse émis à l’issue de la rencontre des premiers ministres du Canada soulignait que seulement deux provinces canadiennes veulent conserver cette barrière commerciale.
On sait maintenant que le NouveauBrunswick – berceau de la cause Comeau – est l’une d’entre elles.
Si aucune décision n’a encore été prise formellement dans ce dossier, ça ne saurait tarder. Le premier ministre, Blaine Higgs, semble las d’entendre parler d’alcool, un sujet abordé lors de la rencontre nationale. Et cette décision, elle pencherait fortement vers le statu quo.
Pourtant, la semaine dernière, son confrère de la Nouvelle-Écosse, Stephen McNeil, optait pour une tout autre approche, acceptant d’éliminer les limites d’importation en matière d’alcool dans sa province.
Selon M. Higgs, la décision de conserver les limites au Nouveau-Brunswick serait justifiée par le fait que la province se retrouverait en situation de désavantage économique face à d’autres juridictions, l’alcool étant (beaucoup) plus cher ici – entre autres – qu’au Québec.
«Le défi auquel la Nouvelle-Écosse fait face n’est pas le même que le nôtre. Ils n’ont pas de frontières avec le Québec ou le Maine. Pour nous, cela signifierait des pertes de revenus significatives», indique-t-il, soulignant que cette perte pourrait atteindre – selon certaines estimations – 32 millions $ par année.
Au lieu de s’en remettre à l’abolition de la limite d’importation, ce dernier préfère étudier d’autres scénarios, comme celui d’abaisser le prix de l’alcool dans certaines parties de la province (notamment les zones frontalières) afin d’accroître la compétitivité et de stimuler les ventes chez Alcool NB.
DISCUSSIONS DE GRANDE ENVERGURE
Questionné à savoir ce que le Québec pourrait faire pour convaincre le N.-B. d’abolir sa limite concernant l’alcool, le premier ministre a répondu spontanément qu’autoriser le passage de l’oléoduc (Énergie Est) sur son territoire «serait un bon départ».
Plus sérieusement, il estime que le dossier de l’alcool devrait faire partie d’une discussion de plus grande envergure incluant d’autres enjeux importants comme, par exemple, la mobilité des travailleurs et le corridor énergétique.
«Qu’on mette toutes nos cartes sur table et qu’on en arrive à des ententes qui ont du sens, pas des ententes où l’on se retrouve constamment désavantagé», mentionne-t-il.
Le député du Parti vert, Kevin Arseneau, estime pour sa part que le premier ministre Higgs fait fausse route en voulant conserver cette barrière commerciale.
«Comme beaucoup de Néo-Brunswickois, je suis déjà allé au Québec acheter de l’alcool. Et personnellement, je trouve cette loi archaïque. Je crois qu’on devrait pouvoir se procurer de l’alcool où l’on veut. Ceci étant dit, si on veut vraiment aider notre économie, on devrait peut-être faire davantage la promotion de nos bières locales», indique-t-il. ■