Acadie Nouvelle

Un luthier veut fabriquer des instrument­s haut de gamme dans la Péninsule acadienne

- David Caron david.caron@acadienouv­elle.com

Lorsqu’il était adolescent, Michaël Cormier-Butler s’est découvert un talent pour la guitare. Au lieu de se contenter de gratter quelques accords, le jeune homme est devenu un véritable passionné, au point où il a commencé à songer à l’instrument de ses rêves. Tranquille­ment, la musique a cédé sa place à la fabricatio­n de guitares.

Après avoir habité au Québec pendant 12 ans, où il a perfection­né son art auprès de l’un des plus importants détaillant­s d’instrument­s de la province, le luthier est de retour dans la Péninsule acadienne. Il a pleinement l’intention d’ouvrir son propre atelier afin de fabriquer les nouvelles guitares Cormier.

Loin de vouloir se limiter au marché de la Péninsule acadienne ou du NouveauBru­nswick, Michaël Cormier-Butler voit grand. Son objectif est de construire des instrument­s haut de gamme qui seront prisés par des musiciens du monde entier.

C’est en travaillan­t dans des ateliers de lutherie dans la région de Montréal qu’il a commencé à rêver à quoi pourrait ressembler ses propres guitares.

«Je dirais qu’il y avait entre 3000 à 4000 guitares qui me passait entre les mains chaque année. J’ai pu voir ce que les autres fabricants faisaient. J’ai pu m’inspirer des bonnes idées et songer à comment je ferais les choses différemme­nt. D’ailleurs pour être bon à fabriquer des guitares, c’est important de comprendre toute la mécanique», dit le luthier âgé de 43 ans.

Le désire de construire ses propres instrument­s remonte à loin. Michaël Cormier-Butler avait d’abord tenté l’expérience à l’âge de 18 ans lorsqu’il a fabriqué une guitare électrique avec l’aide de son grand-père.

«Ce qui m’a poussé dès le début, c’était de pouvoir fabriquer la guitare de mes rêves. En tant que guitariste, je n’arrivais pas à trouver exactement ce que je voulais. Même si j’aimais une guitare, ce n’était pas tout à fait ce que je cherchais. C’était ma quête personnell­e d’être en mesure de tout prendre ce que j’aime dans les guitares que je voyais pour avoir la guitare parfaite pour moi.»

Inspiré par d’autres fabricants qui conçoivent des instrument­s uniques pour leurs clients, Michaël Cormier-Butler souhaite que sa ligne de guitares possède des traits caractéris­tiques et distincts.

«Quand tu vois une Fender ou une Gibson, on est capable de les reconnaîtr­e. Je ne cherche pas à réinventer la guitare, mais je veux arriver à parfaire mon design pour que les gens reconnaiss­ent les Cormier.»

Même s’il existe seulement quelques guitares acoustique­s Cormier à l’heure actuelle, l’une d’elles se trouve entre les mains d’un magicien des cordes, le guitariste Shaun Ferguson, de Caraquet. «Shaun a ma deuxième guitare. Je suis très fier de ça.»

Osons croire qu’il y aura un jour, bien d’autres virtuoses qui joueront sur leur propre Cormier. ■

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Michaël Cormier-Butler, un luthier de Caraquet. - Gracieuset­é.

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