Dépendances et santé mentale: Campbellton innove avec un nouveau programme
Les Services de traitement aux dépendances de Campbellton proposent désormais une nouvelle approche incluant des composantes de santé mentale... Une première au Nouveau-Brunswick!
Comme d’autres centres de traitement de dépendances ailleurs dans la province, celui de Campbellton accueille des patients souffrant de problèmes de dépendances diverses, que ce soit aux drogues, à l’alcool ou encore de jeu compulsif.
Depuis le 24 septembre par contre, l’établissement a changé certaines de ses méthodes de travail, incorporant à ses pratiques davantage de services reliés à la santé mentale.
«C’est bien connu que les problèmes de santé mentale et de dépendances - tout en étant distincts - sont très souvent reliés. Ainsi, un grand pourcentage des gens (jusqu’à 80%) qui souffrent de dépendances ont aussi un problème de santé mentale. On ne peut plus se permettre de traiter l’un et non l’autre. Désormais, on va les traiter ensemble», explique Gino Mallais, gestionnaire des Services de traitement des dépendances de Campbellton.
Le service, argumente-t-on, est plus personnalisé et la durée du séjour en établissement a été revue à la hausse, passant d’une vingtaine de jour à un traitement d’une durée de un à trois mois. Tout cela afin d’augmenter les chances de succès de la thérapie et d’abaisser les risques de rechutes une fois de retour en communauté.
«Le traitement est offert à plus long terme, ce qui permet aux gens (patients) de prendre un meilleur recul sur leur situation. Durant cette période, on peut donc leur offrir un meilleur service et une attention particulière», explique M. Mallais.
Outre la durée, le gestionnaire estime que la plus grande différence, comparativement à l’offre de service précédente, est qu’il n’y aura plus d’interruption dans la prestation du programme. Celui-ci sera en effet accessible à l’année.
«Aussi, dans certaines situations plus complexes, la province envoyait des patients à l’extérieur pour recevoir des soins. Dorénavant, on sera capable de desservir nos gens ici, à l’intérieur de la province. Ce faisant, ils seront plus proches de leur famille, un élément clé dans le soutien et la guérison», souligne M. Mallais.
Le centre de Campbellton possède un total de 18 lits, dont six sont dédiés au programme de désintoxication, les 12 autres étant réservés au programme de réhabilitation.
Le programme annoncé mardi est le seul du genre en province. Les premiers clients ayant bénéficié du programme devraient le terminer sous peu.
«Déjà on voit de belles choses arriver. Je crois que ce sera un succès», soutient M. Mallais, notant que ce programme pourrait être un concept intéressant qui pourrait être exporté ailleurs en province selon les besoins.
Le choix de Campbellton pour ce programme a été effectué en raison de l’expertise de l’équipe, mais également de l’infrastructure (disponibilité des lits). ■