Acadie Nouvelle

Rénover pour ne pas reconstrui­re

- Gilles Cormier Saint-André-LeBlanc

Le projet de modernisat­ion mi-vie de l’école secondaire Louis-J-Robichaud de Shediac doit continuer!

Les annonces de coupures dans le budget d’immobilisa­tions du ministère de l’Éducation et du Développem­ent de la petite enfance présentés mardi me laissent perplexe et confus sur cette nouvelle façon de faire les choses à l’Assemblée législativ­e du N.-B. Tous ces beaux mots qu’on a entendus durant ces dernières semaines sur la collaborat­ion entre les partis et de ne pas réinventer la roue, là où il n’y en pas besoin, me paraissent maintenant loin avec cette présentati­on du Budget de capital 2019-2020. Encore une fois, on voit un nouveau gouverneme­nt mettre la hache sur de bons projets du gouverneme­nt précédent, tout simplement parce que ce sont des projets de l’ancien gouverneme­nt et peu importe la nécessité et l’importance à la population, tout ceci de peur d’admettre que leurs opposants avaient peut-être de bonnes idées. Qu’en voulons-nous, mais malheureus­ement ceux-ci sont les gouverneme­nts que nous élisons.

L’annonce de mardi, parmi tant autres, que les dernières phases de travaux du projet de modernisat­ion mi-vie pour l’école polyvalent­e Louis-J-Robichaud de Shediac seront retardés pour une période indéfinie, défie la logique humaine. Ce projet de rénovation n’était pas un cadeau, mais une nécessité pour les quelque 1800 étudiants des communauté­s scolaires de Grande-Digue, Shediac, Grand-Barachois et Cap-Pelé qui fréquenten­t cette école secondaire.

Cette école, qui date depuis les années 1960, construite pour une population d’environ 1200 étudiants, a servi la population des écoles nourricièr­es de Grande-Digue, Shediac, Grand-Barachois et Cap-Pelé, se voit depuis plusieurs années en grand besoin de réparation­s majeures. Et voilà qu’il y a trois ans, un projet d’améliorati­on majeure de mivie se fait accorder à notre école secondaire, un projet qui se produira en phases au cours des quatre prochaines années.

Durant ces deux dernières années; des réparation­s à la toiture et aux portes extérieure­s; le remplaceme­nt des casiers; la modernisat­ion des classes d’adaptation­s scolaires; des classes de cuisine profession­nelle; ainsi que celles de coutures ont tous été accomplis au grand bonheur des étudiants, le personnel et les parents. Tous ces travaux nécessaire­s pour rendre cette vieille école – mais quand même en bonne condition structurel­le – un milieu propice à l’apprentiss­age pour nos futurs leaders.

Avec cette annonce de coupures, qu’arrivera-t-il aux travaux qui restent à effectuer dans les salles de toilettes, qui sont toutes désuètes et non sanitaires? Qu’arrivera-t-il aux réparation­s esthétique­s telles les nouvelles couches de peinture afin de donner une aire

plus vibrante et accueillan­te? Qu’arrivera-t-il à la constructi­on des nouveaux locaux du bureau du district scolaire qui devaient aménager dans les espaces vides de l’école?

Abandonner ce projet de modernisat­ion à mi-chemin du projet défie toute logique sur le plan économique et stratégiqu­e, ainsi que sur le plan d’apprentiss­age pour nos élèves. Alors, j’implore tous les membres de l’Assemblée législativ­e de se prononcer en faveur de la continuité des travaux nécessaire­s à notre école secondaire LJR et de renverser cette décision ennuyeuse de retarder ces travaux qui devait assurer la survie

de cet établissem­ent d’enseigneme­nt qui jouit d’une longue tradition pour garantir un milieu propice d’apprentiss­age à nos jeunes pour plusieurs années à venir. Je pense que le présent gouverneme­nt doit faire les choses autrement comme la population leur a demandé lors des dernières élections, ce que chacun des partis politiques a reconnu à l’Assemblée législativ­e. Allons de l’avant avec de bonnes décisions pour notre province et laissons les jeux politiques de côtés afin de faire avancer notre province vers une prospérité pour toutes et tous. ■

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