Jeux de la Francophonie: le plan d’affaires dévoilé
Le gouvernement du NouveauBrunswick a rendu public le plan d’affaires du Comité organisateur national des Jeux de la Francophonie 2021.
Le document de 182 pages qui a été publié sur le web en fin de journée vendredi indique que le budget initial sur lequel s’était fiée la province au moment de déposer sa candidature pour présenter l’événement international n’avait pas été mis à jour depuis 2013.
«II est très clair que le budget conventionnel d’environ 16 millions $ ne peut être respecté pour organiser l’événement au Nouveau-Brunswick selon les critères actuellement imposés», peut-on lire dans le plan d’affaires.
Selon le plan qui n’avait pas été dévoilé au public jusqu’ici, la présentation des Jeux devrait coûter 130 millions $, ce qui inclut 36,6 millions $ en infrastructure.
Le plan d’affaires d’une valeur 8 fois plus élevée que celle proposée au départ a été rejeté par le précédent gouvernement libéral.
Les progressistes-conservateurs du premier ministre Blaine Higgs envisagent maintenant de ne pas présenter les Jeux en 2021.
Le Comité national affirme dans son plan d’affaires qu’il pourrait être possible de réduire la taille du budget, mais tout en ajoutant une mise en garde à l’endroit des autorités.
«Le risque de dénaturer la manifestation, de la réduire à une simple série de compétitions sportives et concours culturels, sans mobilisation de la collectivité, sera présent, pour ne pas dire tentant», avance-t-on.
«Une telle décision nuira potentiellement au succès populaire de l’événement, à l’ambiance et à l’atmosphère festive attendue pendant un événement de cette envergure et à la réputation du Nouveau-Brunswick sur le plan événementiel, tant au pays qu’à l’international.»
Le plan d’affaires propose plusieurs pistes pour expliquer l’explosion des coûts par rapport au «budget conventionnel» de 16 millions $ présenté par le Comité international des Jeux de la francophonie.
Les auteurs notent notamment à plusieurs reprises les attentes plus élevées du public canadien en lors de ce genre d’événement pour expliquer une partie des coûts.
C’est également en raison de «la qualité et (du) niveau de services offerts en sol canadien» que les sommes prévues pour l’hébergement et la nourriture des participants sont plus élevées.
Les investissements anticipés dans les infrastructures s’expliquent quant à eux par la petite taille des installations sportives et communautaires dans la région de Moncton et Dieppe en comparaison au reste du monde, selon le Comité national.
«Les Jeux en 2021 vont contribuer à un legs important en termes d’achat d’équipements sportifs et culturels, ce qui a pour conséquence d’augmenter le budget conventionnel.»
Des sommes importantes pour les ressources humaines et la sécurité figurent aussi au budget des Jeux alors qu’elles ne l’étaient pas lors des éditions précédentes, précise-ton.
Certaines dépenses sont des demandes du Comité international comme la télédiffusion de l’événement évaluée à 8,2 millions $.
En ce qui concerne les dépenses d’immobilisations, le Comité national a identifié 24,8 millions $ de dépenses «essentielles», 2,9 millions $ de dépenses «souhaitables» et 8,9 millions $ de dépenses «utiles et idéales» pour un total de 36,6 millions $.
À la dernière page du plan d’affaires, les auteurs suggèrent que le document demeure secret «afin de favoriser le bon déroulement» des discussions «dans un climat de discrétion». ■