COMBATTRE LA MALADIE DE PARKINSON
«Un, deux, Uppercut! Un, deux, Uppercut!» Chaque mardi et jeudi, les participants au programme Rock Steady boxing frappent le vide à l’unisson. Ici, l’adversaire n’a qu’un seul nom: la maladie de Parkinson.
Ils sont une vingtaine, hommes et femmes âgés de 54 à 83 ans, rassemblés dans le studio des Parcs et loisirs de Riverview, prêts à commencer leur cours de boxe sans contact.
Au programme: une série d’échauffements, suivie d’exercices de motricité, d’habileté et d’équilibre adaptés aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson. La séance se conclut par quelques étirements. Entre deux, les participants enfilent les gants de boxe et passent à l’action.
D’une voix forte, la fondatrice du groupe, Alison MacAuley, enseigne à ses élèves à effectuer des jeux de pieds, simuler un combat, enchaîner les crochets et les uppercuts, multiplier les esquives et les déplacements. À chaque fin d’entraînement, elle rassemble tout le groupe pour un dernier cri d’équipe.
La maladie de Parkinson fait disparaître progressivement des cellules nerveuses qui produisent la dopamine. Sans dopamine, les mouvements sont plus difficiles à faire et les muscles se raidissent.
«La boxe permet justement de travailler sur la coordination des membres, le jeu de jambes, les mouvements rapides. Ça ne pourra pas soigner la maladie ou stopper sa progression, mais ça peut certainement agir sur les symptômes», souligne Alison MacAuley.
La propriétaire de Rock Steady Boxing Moncton a créé le groupe en août 2018. Elle s’est lancée dans l’aventure après que son père, diagnostiqué de la maladie de Parkinson, ait vu son état s’améliorer en participant à des cours de boxe adaptés en Nouvelle-Écosse.
Lors d’une formation à Indianapolis, elle a appris à adapter la plupart des exercices en fonction des limites de chaque participant.
«Certains me disent qu’ils préfèrent ça à un programme d’entraînement classique qui peut les mettre dans l’embarras ou créer de l’anxiété lorsque leur corps ne répond pas comme ils le voudraient. Ici, ce n’est pas un problème s’ils tremblent ou vacillent, il n’y a pas de jugement», mentionne Alison.