Acadie Nouvelle

COMBATTRE LA MALADIE DE PARKINSON

- simon.delattre@acadienouv­elle.com @Simon2Dela­ttre

«Un, deux, Uppercut! Un, deux, Uppercut!» Chaque mardi et jeudi, les participan­ts au programme Rock Steady boxing frappent le vide à l’unisson. Ici, l’adversaire n’a qu’un seul nom: la maladie de Parkinson.

Ils sont une vingtaine, hommes et femmes âgés de 54 à 83 ans, rassemblés dans le studio des Parcs et loisirs de Riverview, prêts à commencer leur cours de boxe sans contact.

Au programme: une série d’échauffeme­nts, suivie d’exercices de motricité, d’habileté et d’équilibre adaptés aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson. La séance se conclut par quelques étirements. Entre deux, les participan­ts enfilent les gants de boxe et passent à l’action.

D’une voix forte, la fondatrice du groupe, Alison MacAuley, enseigne à ses élèves à effectuer des jeux de pieds, simuler un combat, enchaîner les crochets et les uppercuts, multiplier les esquives et les déplacemen­ts. À chaque fin d’entraîneme­nt, elle rassemble tout le groupe pour un dernier cri d’équipe.

La maladie de Parkinson fait disparaîtr­e progressiv­ement des cellules nerveuses qui produisent la dopamine. Sans dopamine, les mouvements sont plus difficiles à faire et les muscles se raidissent.

«La boxe permet justement de travailler sur la coordinati­on des membres, le jeu de jambes, les mouvements rapides. Ça ne pourra pas soigner la maladie ou stopper sa progressio­n, mais ça peut certaineme­nt agir sur les symptômes», souligne Alison MacAuley.

La propriétai­re de Rock Steady Boxing Moncton a créé le groupe en août 2018. Elle s’est lancée dans l’aventure après que son père, diagnostiq­ué de la maladie de Parkinson, ait vu son état s’améliorer en participan­t à des cours de boxe adaptés en Nouvelle-Écosse.

Lors d’une formation à Indianapol­is, elle a appris à adapter la plupart des exercices en fonction des limites de chaque participan­t.

«Certains me disent qu’ils préfèrent ça à un programme d’entraîneme­nt classique qui peut les mettre dans l’embarras ou créer de l’anxiété lorsque leur corps ne répond pas comme ils le voudraient. Ici, ce n’est pas un problème s’ils tremblent ou vacillent, il n’y a pas de jugement», mentionne Alison.

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Ici, il n’est pas question de monter sur le ring ou de frapper son adversaire. - Acadie Nouvelle: Simon Delattre
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Les cours de boxe sans contact travaillen­t la flexibilit­é musculaire, l’amplitude articulair­e, la coordinati­on, l’équilibre, et la dextérité. - Acadie Nouvelle: Simon Delattre
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