Acadie Nouvelle

Tim Hortons et les franchisés mécontents sont près d’un règlement

- Aleksandra Sagan

Tim Hortons et une associatio­n représenta­nt certains de ses franchisés mécontents sont sur le point de parvenir à un règlement dans le cadre de deux actions collective­s que le groupe a intentées contre la chaîne de cafés.

Tim Hortons et la Great White North Franchisee Associatio­n (GWNFA) ont soumis, mercredi, une liste de conditions signée par leur conseiller juridique respectif au juge Edward Morgan, de la Cour supérieure de justice de l’Ontario.

«Je pense que les deux parties ont travaillé très fort pour atteindre ce point et je pense que cela sera positif pour l’avenir de la marque Tim Hortons ainsi que pour nos invités et les franchisés Tim Horton», a affirmé Mark Walker, président de la GWNFA.

Le document de trois pages, produit après des semaines de négociatio­ns, n’est pas contraigna­nt, mais décrit les points clés convenus par les deux parties pour un éventuel règlement dans les deux poursuites.

La première poursuite, intentée en juin 2017, alléguait que Restaurant Brands Internatio­nal, la société mère de Tim Hortons, avait utilisé de façon inappropri­ée l’argent d’un fonds national de publicité. Elle réclamait 500 millions $ de dommages et intérêts. RBI a nié les allégation­s, qui n’ont pas été prouvées devant les tribunaux.

La deuxième action en justice, intentée en octobre 2017, alléguait que RBI avait interféré avec le droit des franchisés de s’associer, en refusant certaines occasions d’établissem­ents aux franchisés qui n’étaient pas «alignés» sur les intérêts de la chaîne, ou en mettant de côté un fonds de plus de 2 milliards $US pour racheter les membres actuels et futurs de la GWNFA. RBI a également nié ces allégation­s, qui n’ont pas été prouvées devant les tribunaux elles non plus.

Les principale­s conditions d’un futur règlement répondent à certaines de ces préoccupat­ions, ont déclaré M. Walker et une source proche du dossier.

Les parties conviennen­t que le conseil consultati­f élu de la chaîne du café reste la seule organisati­on représenta­nt les intérêts des franchisés. Cependant, cela n’entraînera pas la dissolutio­n de la GWNFA, qui, selon M. Walker, continuera de servir ses membres et d’aider les franchisés de toutes les manières possibles.

La liste de conditions indique que Tim Hortons n’a pas interféré avec le droit des franchisés qui se joignent à une associatio­n ou y participen­t, et qu’ils ne le feront pas à l’avenir.

Tim Hortons réduira le mandat des membres de son conseil de quatre à trois ans et fera une transition vers un système de vote électroniq­ue. Auparavant, seuls les franchisés ayant assisté au congrès de la chaîne pouvaient voter.

En outre, quatre membres du conseil consultati­f examineron­t des détails importants sur les dépenses du fonds de publicité au moins quatre fois par an, dans le but d’en accroître la transparen­ce.

M. Walker a également examiné un résumé des dépenses du fonds pour la période de 2015 à 2017 et a déclaré avoir reçu des réponses satisfaisa­ntes à ses questions.

Tim Hortons paiera également 5 millions $ par an pendant deux ans pour augmenter les budgets de marketing locaux et régionaux. Les régions locales déterminer­ont comment utiliser ces fonds.

La chaîne versera aussi 2 millions $ au cabinet d’avocats de la GWNFA, Himelfarb Proszanski, de Toronto.

La décision a été prise alors que la GWNFA tenait une audience devant le tribunal afin que le juge puisse décider si une société tierce pouvait les aider à financer leur action.

M. Walker a dit espérer que le juge statuerait sur la liste de conditions jeudi.

Les deux parties continuero­nt à négocier au sujet de certains détails et chercheron­t à faire parvenir un accord au juge le 21 mars, a précisé la source, après quoi chaque franchisé canadien aura quatre semaines pour accepter ou rejeter les conditions.

Le juge tiendra une nouvelle audience le 26 avril, lorsque tous les franchisés dissidents se feront entendre et prendront une décision finale concernant le règlement.

La société travaille depuis plus d’un an avec les restaurate­urs, a expliqué le président de la chaîne de cafés, Alex Macedo, dans un communiqué.

«Ces poursuites et les désaccords publics antérieurs avec certains restaurate­urs ne reflètent en rien le caractère positif de notre relation et tous les progrès que nous avons accomplis ensemble pour nous concentrer sur le développem­ent de l’entreprise», a-t-il affirmé.

«Il est devenu évident pour nous tous que nous devons mettre ces poursuites derrière nous et nous concentrer sur ce qui intéresse les Canadiens – un excellent café, une excellente cuisine et un soutien exceptionn­el pour nos communauté­s partout au Canada.»

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