Acadie Nouvelle

Le ralentisse­ment de la croissance serait temporaire, selon la BdC

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Le ralentisse­ment récent de la croissance économique est attribuabl­e à l’incertitud­e entourant les politiques commercial­es des États-Unis, à la chute des prix du pétrole ainsi qu’à la baisse des dépenses de logement et de consommati­on au pays, fait valoir mercredi un sous-gouverneur de la Banque du Canada. Cependant, le ralentisse­ment de la croissance économique au Canada n’est que temporaire, précise le sousgouver­neur Timothy Lane dans le texte d’un discours qu’il devait prononcer mercredi à Washington.

Selon M. Lane, ces facteurs, conjugués aux mesures de relance budgétaire qui ont dynamisé l’économie américaine - et, par conséquent, poussé la Réserve fédérale américaine à relever ses taux d’intérêt - exercent une pression à la baisse sur le dollar canadien. Or, la faible valeur du dollar canadien contribuer­a selon lui à soutenir l’économie canadienne pendant cette période. En outre, l’incertitud­e liée aux politiques commercial­es américaine­s a poussé les entreprise­s à investir moins que ce que la vigueur générale de l’économie canadienne aurait dû commander, ajoute-t-il.

Le mois dernier, le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a maintenu le taux directeur inchangé à 1,75%, alors que l’économie évolue dans ce qu’il a décrit comme une période de «ralentisse­ment temporaire», créée par la récente chute des prix du pétrole. Dans son discours à l’Institut Peterson d’économie internatio­nale, M. Lane explique comment le Canada gère ses réserves de change, qui atteignent environ 85 milliards $ US, soit 5,0% du produit intérieur brut du pays. Le sousgouver­neur de la banque centrale canadienne décrit la taille de ces réserves de change du Canada comme «modestes» – mais adéquates –, en raison de «son taux de change flottant et de sa politique non interventi­onniste». M. Lane fait remarquer que l’un des développem­ents relativeme­nt récents est que d’autres banques centrales et autorités monétaires ont commencé à intégrer des actifs en dollars canadiens à leurs portefeuil­les de réserves de change, à la suite de la crise financière mondiale il y a une dizaine d’années. Les titres libellés en dollars canadiens ainsi détenus dans le monde avoisinent maintenant 200 milliards $, soit près de 2,0% des réserves de change mondiales, calcule-t-il. - La Presse canadienne Après avoir fait pression sur les politicien­s américains pour tenter de sauver l’ancien accord de libre-échange nord-américain, le gouverneme­nt canadien laisse les élus au Congrès décider tranquille­ment s’ils approuvero­nt le «nouvel ALÉNA».

Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que le Canada continuait de travailler avec les élus américains des deux camps au Congrès pour tenter d’éliminer les droits de douane sur l’acier et l’aluminium, en attendant que soit ratifié le nouvel Accord Canada–ÉtatsUnis–Mexique (ACÉUM) par les législatur­es des trois pays signataire­s. Mais le secrétaire parlementa­ire du gouverneme­nt pour les relations canado-américaine­s, Andrew Leslie, a déclaré qu’Ottawa ne se mêlerait pas du processus de ratificati­on aux États-Unis, tout comme les Canadiens ne voudraient pas que les Américains tentent d’influencer le vote aux Communes. Le Canada avait lancé une vaste offensive de charme auprès des politicien­s et des chefs d’entreprise américains dans l’espoir de préserver l’ALÉNA du protection­nisme affiché par le président Donald Trump.

M. Trump a par ailleurs profité mardi soir de son discours sur l’état de l’Union, devant le Congrès réuni, pour faire pression sur les élus américains afin qu’ils adoptent le «nouvel ALÉNA» conclu par la Maison-Blanche à l’automne. Mais les démocrates, qui contrôlent maintenant la Chambre des représenta­nts, ne sont pas convaincus qu’il s’agisse là d’un bon accord et ils ne sont pas certains de voter en faveur. Selon M. Leslie, les responsabl­es canadiens ne tenteront pas d’influencer les démocrates à adopter l’entente, signée par les leaders des trois pays le 30 novembre dernier en marge du sommet du G20 à Buenos Aires. – La Presse canadienne

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