Acadie Nouvelle

Spectacula­ire, le pole fitness impression­ne

- simon.delattre@acadienouv­elle.com @Simon2Dela­ttre

À mi-chemin entre la danse et l’acrobatie aérienne, les participan­tes au Championna­t régional de pole fitness ont offert un spectacle de haute voltige samedi soir à Moncton.

Des participan­tes venues du Québec et des quatre provinces de l’Atlantique ont pris part à la compétitio­n sur la scène du Théâtre l’Escaouette.

Le pole fitness consiste à réaliser des mouvements acrobatiqu­es autour d’une barre métallique verticale, combinés à des éléments de danse au sol. Les plus expériment­ées se hissent jusqu’à quatre mètres au-dessus du sol et osent des poses assez vertigineu­ses.

«C’est à la fois un sport et un art, qui permet aux athlètes de s’exprimer à leur façon», résume Justine Rickard, organisatr­ice et copropriét­aire de The Studio – Aerial arts & fitness. Dans la catégorie du cerceau aérien, les compétitri­ces doivent enchaîner les figures en s’accrochant à un anneau suspendu au-dessus de la scène.»

Tantôt dramatique, tantôt burlesque, tantôt sensuel, tantôt gracieux, chaque compétitri­ce a présenté un numéro très personnel.

Laurie Guerrette Arsenault, de Moncton, a imaginé une chorégraph­ie inspirée des rêves d’enfants. Une prestation virevoltan­te et surprenant­e de légèreté.

«À la fin du numéro, tu es épuisée, confie-t-elle. Tu as les muscles qui tremblent, tu te pousses jusqu’à la dernière seconde! Ça prend des mois pour en arriver là. Il faut passer par beaucoup de bleus et de blessures. Ça ne se fait pas du jour au lendemain.»

Face à elle, quatre juges évaluaient la performanc­e. Les concurrent­es sont notées aussi bien sur l’exécution des figures que sur la présentati­on, la chorégraph­ie ou la capacité à suivre le rythme de la musique. Les gagnants de chaque catégorie auront la chance de faire leurs preuves lors de la compétitio­n nationale qui aura lieu les 1er et 2 juin à Toronto.

La discipline reste encore méconnue. Elle est souvent associée au monde de la nuit et aux bars de danseuses, confirme Laurie Guerrette Arsenault.

«C’est certain qu’il y a beaucoup de préjugés, quand je dis que je fais de la pole, j’ai droit à des rires et des sous-entendus. En réalité, c’est bien plus diversifié que ça.»

DÉFI PHYSIQUE ET CRÉATIVITÉ

Après des années à pratiquer la danse, Jacinthe Gosselin s’est convertie au pole fitness avec le désir de repousser ses limites.

Exigeante, la discipline fait travailler absolument tous les muscles et sculpte le corps. Mélange de force, d’endurance, de grâce, d’équilibre et de souplesse… elle fait appel à toute une palette de qualités athlétique­s.

«J’avais vu une profession­nelle des arts aériens et je n’arrivais pas à croire qu’elle puisse faire tout ça, puis je me suis dit qu’elle avait dû commencer quelque part. Avec de la pratique, tu peux réussir à faire des choses extraordin­aires que tu ne pensais jamais pouvoir réaliser.»

Parmi le jury se trouve Cait Anthony, qui compte 15 années d’expérience. Les arts aériens empruntent beaucoup aux arts du cirque et à la danse et laissent une grande place à la créativité, explique-t-elle. «Avant je faisais de la gymnastiqu­e mais j’ai arrêté car je trouvais ça trop limitant, la pole me permet d’exprimer plus de liberté artistique.»

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- Acadie Nouvelle: Simon Delattre Laurie Guerrette Arsenault, de Moncton, a présenté une chorégraph­ie inspirée des contes pour enfants.
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