«Un problème de culture», selon Vitalité
Les dirigeants du Réseau de santé Vitalité peignent un tableau diamétralement opposé à celui de l’ombud de la province au sujet de la négligence et des mauvais traitements au Centre hospitalier Restigouche.
Selon le président-directeur général du réseau, Gilles Lanteigne, le rapport présenté jeudi par Charles Murray est en «décalage» avec la situation sur le terrain dans le principal établissement psychiatrique de la province.
En conférence de presse à Fredericton, les responsables de Vitalité ont admis que le centre a été marqué par «plusieurs périodes troubles» dans son histoire.
Toutefois, le réseau a entamé il y a 26 mois un exercice de transformation «radical» et «sans précédent» afin d’améliorer la situation.
«(L’ombud) nous peint le tableau que nous avions constaté bien avant qu’il début son enquête en 2016», a affirmé la viceprésidente aux Services médicaux, à la Formation et à la Recherche de Vitalité, Dre France Desrosiers. Contrairement à ce qu’indique l’ombud dans son rapport, les problèmes au Centre Restigouche ne sont pas dus au manque de personnel.
«Ce n’est pas un problème de main-d’oeuvre, c’est un problème de culture», a indiqué Dre Desrosiers.
«Les patients sont en sécurité. Il y a un nombre minimum de personnel requis selon le nombre de patients et nous dépassons toujours ce minimum», a ajouté Gilles Lanteigne. Le changement de culture et la transformation du système au centre, qui a été entamé en 2016, devraient prendre de trois à cinq ans, ont précisé les dirigeants de Vitalité. «Jusqu’à date, nous avons respecté tous les échéanciers que nous nous sommes fixés», a dit Dre Desrosiers.
Vitalité a notamment déjà fermé deux unités de 20 lits chacune dans l’établissement et s’apprête à en fermer une troisième. De la formation et du soutien ont été offerts aux employés qui ont notamment appris à intervenir auprès des patients en crise en utilisant beaucoup moins souvent la force physique, selon M. Lanteigne.
Depuis 2016, 64 patients ont été réinsérés dans la société et la congestion à l’unité d’évaluation en médecin légale est passée de 25 jours à 16 jours.