Bas-Caraquet: Groupe Océan n’exclut pas des mises à pied temporaires au printemps
Groupe Océan met fin aux rumeurs et ne quittera pas le parc industriel de BasCaraquet. Cependant, le manque de contrats de réparations de bateaux pourrait signifier des mises à pied temporaires ce printemps, après la fin de la construction de la cale sèche flottante. Mais d’un autre côté, l’entreprise basée à Québec entend rencontrer le gouvernement Higgs pour parler de la rénovation de la rampe de halage désaffectée depuis plusieurs années, un projet de 5 millions $.
Jean-Philippe Brunet, vice-président directeur des affaires commerciales et juridiques chez Groupe Océan, a réitéré à l’Acadie Nouvelle sa profession de foi dans son engagement à long terme à Bas-Caraquet, jeudi.
Par contre, un marché plutôt tranquille dans la rénovation de navires de 300 tonnes et moins - la capacité du nouveau ber cavalier - complique l’acquisition de contrats, a-t-il noté. Il n’a donc pas écarté la probabilité d’un temps mort pour les quelque 60 employés de sa compagnie.
D’où les efforts de convaincre rapidement les autorités politiques du Nouveau-Brunswick d’investir dans la remise en fonction de la rampe. Cette structure permettrait de travailler sur les embarcations pouvant aller jusqu’à 600 tonnes, ce qui donnerait accès à des contrats fédéraux.
«Nous cherchons toujours à obtenir des contrats et nous poursuivons nos discussions avec le gouvernement de Fredericton. Mais comme nous n’avons pas la rampe, nos possibilités sont réduites. Nous sommes toujours à Bas-Caraquet et nous y croyons encore, mais le marché est calme présentement. Nous déposons des soumissions sur des projets à gauche et à droite, dans l’espoir de pouvoir utiliser notre cale sèche dès qu’elle sera prête», a expliqué au journal M. Brunet.
Le dossier de la rampe de halage apparaît très important pour Groupe Océan. Jusqu’à maintenant, l’entreprise a pu amener des navires au sec grâce à une méthode utilisant des ballons, mais c’est loin d’être l’idéal, a signifié le porteparole.
«Plusieurs scénarios sont possibles pour la rampe. Nous en avons parlé avec des fonctionnaires du gouvernement et nous avons des rencontres prévues très bientôt à ce sujet», a mentionné M. Brunet.
La cale sèche flottante, un projet de plus de 12,6 millions $, est en cours de construction au parc industriel de Bas-Caraquet. Groupe Océan paie un loyer de 260 000$ par année au Centre naval du Nouveau-Brunswick, propriété du gouvernement depuis le printemps 2016.
FACILITATEUR
Le maire de Bas-Caraquet, Roger Chiasson, était quelque peu au courant de ce qui se tramait avec Groupe Océan au parc industriel. Il se dit prêt à jouer le facilitateur entre l’entreprise et le gouvernement Higgs.
«Nous avons entendu qu’il n’y aurait pas beaucoup d’ouvrage après la cale sèche, mais que Groupe Océan travaille fort pour trouver autre chose. Nous demeurons optimistes», at-il indiqué.
La question de la rampe de halage est aussi venue à son oreille. Là aussi, le maire entend tout faire en son possible pour faire aboutir les négociations à venir afin de disposer, dans les plus brefs délais, d’un appareil capable d’amener de plus gros contrats dans sa municipalité.
«Avec le ber cavalier et la rampe, nous aurions accès à des bateaux de plus grande envergure. Pour certaines grosses villes, mettre à sec un bateau de 500 à 600 tonnes représente peut-être des miettes, mais pour un village comme Bas-Caraquet, c’est beaucoup. Nous voulons donc collaborer avec Groupe Océan parce que nous avons besoin de cette rampe», a signifié M. Chiasson. ■