Motus et bouche cousue
Au bureau de la ministre Wilson-Raybould, on n’a pas souhaité réagir à ces informations. Elle n’a «aucun commentaire à émettre sur cette histoire», a écrit en matinée son attaché de presse, Alex Wellstead.
Le jour du remaniement ministériel, à Rideau Hall, la BritannoColombienne, une ancienne procureure de la Couronne, avait affirmé qu’elle ne considérait pas son nouveau poste moins prestigieux que le précédent.
En revanche, sur son site internet de députée, elle avait publié ce même jour une déclaration pour défendre son bilan et faire un inventaire de ses réalisations et des dossiers qu’elle a
pilotés - une démarche hautement inhabituelle.
La déclaration comportait par ailleurs des propos lourds de sous-entendus.
«Le rôle du procureur général du Canada vient avec des responsabilités uniques en matière de respect de la primauté du droit. (...) C’est un pilier de notre démocratie que notre système de justice doit être à l’abri de toute perception d’ingérence politique (...)», a-t-elle écrit.
«Il a donc toujours été clair pour moi que le procureur général du Canada doit être non partisan, plus transparent quant aux principes qui régissent la prise de décision, et en ce sens, toujours être prêt à dire la vérité aux personnes en position de pouvoir», a ajouté la ministre. – La Presse canadienne