Le rappeur 21 Savage a eu peur d’être déporté
Le rappeur 21 Savage, arrêté plus tôt ce mois-ci par des agents d’immigration américains, explique avoir jusquelà omis de mentionner sa citoyenneté britannique par crainte d’être déporté. En entrevue à l’émission Good Morning America au réseau ABC, l’artiste mis en nomination aux Grammys se défend d’avoir «caché» son identité. Le rappeur a été arrêté par les services d’immigration et de douane des États-Unis le 3 février dernier, dans ce qui a été décrit comme une opération ciblée. Il a été remis en liberté mercredi, moyennant une caution de 100 000$ US. She’yaa Bin Abraham-Joseph, de son vrai nom, fait valoir qu’il ignorait ce qu’était un visa lorsque sa mère et lui ont immigré aux États-Unis, du haut de ses 7 ans. Ce visa a expiré en 2006, mais il était alors toujours trop jeune pour comprendre les implications de son statut juridique. «Je savais que je n’étais pas né ici, a-t-il admis. Mais je ne savais pas ce que ça voulait dire par rapport à ma transition à l’âge adulte, comment ça allait affecter ma vie.» Son équipe de défense soutient qu’il a été pris pour cible en raison de sa notoriété «pour envoyer un message». Selon ses avocats, il aurait présenté une nouvelle demande de visa en 2017 et celle-ci serait toujours en traitement. Ses admirateurs avaient été surpris d’apprendre qu’il n’était pas né en sol américain, car sa musique est fortement associée à la scène artistique d’Atlanta, en Géorgie. Selon Billboard, son deuxième album solo I Am I Was a dominé les ventes à sa sortie, au mois de décembre. Sa chanson Rockstar en collaboration avec Post Malone, était par ailleurs en lice dans la catégorie de l’enregistrement de l’année au gala des prix Grammys dimanche dernier, alors qu’il était toujours derrière les barreaux. - AP