Le refus de célébrer des mariages gais est de retour en cour à Terre Neuve
Il y a un peu plus de 14 ans, le gouvernement de Terre-Neuve-etLabrador a lancé un ultimatum à l’endroit des commissaires aux mariages de la province: accepter de célébrer des mariages homosexuels ou démissionner. Au moins sept commissaires, des maires pour la plupart, ont choisi de démissionner, estimant que la supervision de tels mariages contredirait leurs convictions religieuses.
Mais une ancienne commissaire, Désirée Dichmont, a également déposé une plainte pour violation des droits de la personne, alléguant une discrimination fondée sur la religion.
Depuis lors, l’affaire s’étire devant les tribunaux et demeure pendante malgré le décès de Mme Dichmont.
Un groupe de défense de la liberté d’expression établi en Alberta, le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles (JCCF), a récemment obtenu le droit d’intervenir dans la procédure d’appel, arguant que le public avait un intérêt dans le résultat. Le plus récent appel dans cette affaire fera l’objet d’audiences le mois prochain. Les militants LGBTQ qui ont défendu la question du mariage homosexuel il y a plus de dix ans affirment que la nouvelle vie de cette affaire témoigne de l’homophobie persistante au Canada, aujourd’hui plus dissimulée. Gemma Hickey, personne transgenre terre-neuvienne qui était à la tête du groupe de défense des droits EGALE Canada, en 2004, lors de la légalisation