Acadie Nouvelle

Le Canada participe à une enquête sur la décision de la FAA de certifier le Max

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Une équipe mondiale d’experts provenant de neuf pays, commencera la semaine prochaine à examiner comment le système de contrôle de vol du Boeing 737 Max a été approuvé par la US Federal Aviation Administra­tion (FAA), l’agence gouverneme­ntale chargée des réglementa­tions et des contrôles concernant l’aviation civile aux États-Unis.

Transports Canada a délégué un expert pour participer aux travaux de ce groupe, a indiqué la FAA.

L’ancien président du Bureau de la sécurité des transports aux États-Unis, Chris Hart, dirigera l’équipe, qui comptera aussi des experts de la FAA et de la NASA. Elle examinera le système automatisé de l’avion, y compris la manière dont il interagit avec les pilotes. Le groupe se réunira mardi et devrait se terminer son travail dans 90 jours.

Les appareils Max 737 sont cloués au sol dans le monde entier après deux écrasement­s qui ont coûté la vie à 346 personnes. Les enquêteurs se concentren­t sur un logiciel anti-décrochage qui a poussé le nez des avions vers le bas en se basant sur des lectures de capteurs erronées.

Dans un communiqué publié vendredi, la FAA a annoncé que les agences de l’aviation australien­ne, brésilienn­e, canadienne, chinoise, japonaise, indonésien­ne, singapouri­enne et chinoise avaient accepté de participer à cet examen.

Le groupe évaluera la conception des commandes de vol automatisé­es et déterminer­a si celle-ci est conforme à la réglementa­tion. Il décidera également si des changement­s doivent être apportés au processus d’approbatio­n de la FAA.

La société Boeing travaille sur un correctif logiciel du système anti-décrochage des avions, connu sous son acronyme MCAS. Lors des accidents qui sont survenus au large des côtes indonésien­nes, en octobre, et en Éthiopie, en mars, une lecture erronée du capteur a déclenché le MCAS et a fait piquer le nez de l’avion et empêcher les pilotes de reprendre le contrôle de l’appareil.

Aux États-Unis, des pilotes se sont plaints de ce qu’ils n’étaient même pas au courant de la présence de MCAS avant l’accident d’octobre. Ils ont ensuite reçu une formation en informatiq­ue décrivant le système et la manière de réagir en cas de problème.

Mercredi, le directeur général de Boeing, Dennis Muilenburg, a annoncé que la société avait achevé son dernier vol d’essai avec un logiciel de contrôle de vol mis à jour. Il a indiqué que les pilotes d’essai avaient effectué 120 vols d’une durée totale de 203 heures avec le nouveau logiciel. La compagnie devrait effectuer un vol de certificat­ion crucial avec bientôt un pilote d’essai de la FAA, probableme­nt la semaine prochaine.

«Nous faisons des progrès constants vers la certificat­ion et nous remettons le Max en service», a déclaré M. Muilenburg.

Cela pourrait prendre plus de temps avant que des compagnies aériennes étrangères puissent utiliser leurs appareils Max. Les organismes de réglementa­tion extérieurs aux États-Unis se sont autrefois appuyés sur le jugement de la FAA, mais ont indiqué leur intention de procéder à leur propre examen cette fois-ci.

Les pays étrangers peuvent imposer des exigences supplément­aires, retardant l’utilisatio­n du Max par leurs transporte­urs.

Par exemple, le ministre canadien des Transports, Marc Garneau, a toutefois déclaré cette semaine qu’il souhaitait un entraîneme­nt sur simulateur pour les pilotes des appareils Max.

Air Canada compte 24 Boeing Max, tandis que Sunwing en a quatre. WestJet prévoyait ajouter deux autres avions cette année pour porter son parc à 13 avions, mais Boeing a suspendu toutes les livraisons. ■

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Les appareils Max 737 sont cloués au sol dans le monde entier après deux écrasement­s qui ont coûté la vie à 346 personnes. Associated Press: Elaine Thompson

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