Changement de culture chez les enseignants et les parents
Les enseignants semblent emballés par le nouveau bulletin commun, selon la présidente de l’Association des enseignants francophones du N.-B., Lucie Martin. Il faudra se donner le temps qu’il faut pour s’adapter à un changement de culture, ajoute-t-elle.
La porte-parole de quelque 3000 membres et coprésidente de la Fédération des enseignants du N.-B. ne tarit pas d’éloges devant cet outil d’évaluation.
«Nous sommes très contents que les enseignants du niveau primaire aient été engagés dans le processus dès le début. Pour nous, c’était très important. Tout changement amène son lot de défis, mais nous offrons de l’accompagnement au fur et à mesure de l’intégration du nouveau bulletin», avise Mme Martin. Selon ses propos, le document respecte davantage la réalité inclusive et le cheminement de l’élève tout en étant axé sur l’acquisition des compétences.
«Nous avons encore le même objectif, qui est d’évaluer l’élève. On le présente sous une différente façon. Oui, il y a une période d’ajustement et ça va demander un changement de culture. Mais ce qui est bien, c’est qu’on se donne le temps de le faire, pas seulement pour l’enseignant, mais aussi les parents et l’élève. En y allant progressivement, ça va mieux se vivre et ça va permettre à tout le monde de s’ajuster», continue Mme Martin.
Elle soutient également que ce bulletin répondra aux préoccupations des parents. Ils auront droit à un portrait personnalisé et plus informatif des progrès réalisés en salle de classe, juge-t-elle.
«Ce sera mieux qu’un chiffre», est convaincue Mme Martin. La directrice générale de l’Association francophone des parents du N.-B., Chantal Varin, soutient que la mise en place progressive du nouveau bulletin scolaire commun dans les écoles francophones a été bien accueillie pour l’instant. «Avec ce changement de culture, nous aurions pu imaginer que des parents aient pu manifester un certain mécontentement. Mais nous n’avons reçu aucun commentaire. Ça nous porte à croire que les parents sont heureux du processus.»
«Ça répond à un besoin de changer les choses, de les démontrer différemment pour une meilleure réflexion de la réalité scolaire. Ce nouveau bulletin a déjà été testé dans certaines écoles et nous n’avons reçu aucun commentaire négatif», révèle Mme Varin.