Acadie Nouvelle

Jani Babineau se souvient d’Yvon Durelle

- Robert.lagace@acadienouv­elle.com @RobLagace

Plusieurs athlètes acadiennes ont livré des performanc­es inspirante­s à l’occasion des Championna­ts de l’est du Canada de Gymnastiqu­e rythmique, qui se déroulaien­t en fin de semaine à Markham, en Ontario. Deux d’entre elles se sont même permis d’écrire une page d’histoire du sport acadien.

Deux gymnastes du Club Extenso, de Dieppe, ont réussi à monter sur le podium dans deux catégories au niveau national, un exploit qui n’avait pas été réalisé par une athlète du Nouveau-Brunswick depuis 2004.

Élodie Doucet, de Dieppe, s’est couverte d’or à la corde en décrochant une note de 11,15, un résultat qui lui a permis de monter sur la plus haute marche du podium (au niveau junior).

La dernière à récolter une première position à cette compétitio­n était justement l’entraîneus­e d’Élodie Doucet, Stéphanie Légère.

Dans le groupe des novices, Lori Li Blanchard, également du club Extenso de Dieppe, a dominé les 17 compétitri­ces dans l’épreuve du ballon, avec un pointage de 11,4.

Son total de 42,2 pour les quatre routines lui procure le cinquième rang au classement général.

«Nous sommes tellement fières des résultats obtenus par nos gymnastes», raconte Stéphanie Légère.

«Brigitte (Thibault) et moi avons souvent entendu des commentair­es voulant qu’il n’était pas possible pour notre province d’atteindre les plus hautes marches du podium au niveau national. Et bien, nous avons maintenant la preuve que c’est possible!», lance-t-elle avec enthousias­me.

Plusieurs autres athlètes du NouveauBru­nswick se sont aussi illustrées à Markham dans la catégorie provincial­e.

Pascale Desroches, de Dieppe, a terminé au troisième rang aux massues.

Janika Boucher, également du club Extenso, a pour sa part bouclé la compétitio­n en main libre au cinquième rang.

Annabelle Haché, de Lamèque, a pris le quatrième rang en main libre sur une douzaine de participan­tes.

Stéphanie Richard, de Dieppe, termine 10e (sur 29) en main libre, alors que Mayka Perron, de Saint-Quentin, conclut cette même épreuve en 13e place. Quatre juges du Nouveau-Brunswick ont également participé à ces compétitio­ns, soit Ginette Cyr-Côté, Brigitte Thibault, Suzanne Bélanger et Gabrielle Martin. La dernière étape de la saison de compétitio­n 2019 sera le championna­t canadien, qui aura aussi lieu à Markham, en Ontario, du 15 au 19 mai. La délégation qui représente­ra le N.-B. à cet événement sera dévoilée prochainem­ent. – SP ■ Jani Babineau compte déjà les dodos la séparant du combat qu’elle livrera à la Mexicaine Yesenia Nereida Nicolas, le samedi 4 mai, au Centre civique de Miramichi. Pour elle, ce sera un peu comme si elle allait mettre les pieds (et les gants) sur l’ancien terrain de jeu d’Yvon Durelle, là où la légende a pris naissance il y a déjà plus de 70 ans.

Jani Babineau a déjà eu l’occasion de rencontrer l’idole de son père Éric. Les circonstan­ces sont d’ailleurs assez drôles.

En 2000, alors âgée de 10 ans, la future quadruple championne canadienne amateur se trouvait dans une salle d’attente du Centre hospitalie­r universita­ire DrGeorges-L.-Dumont de Moncton, où elle devait subir quelques heures plus tard une opération consistant à se faire placer des tubes dans les oreilles.

Tout près d’elle et sa mère Jocelyne, Yvon Durelle, accompagné de son épouse Thérèse, était également là pour passer sous le bistouri. Dans son cas, ça consistait à corriger un problème à une main.

«Dominic et moi nous ne boxions pas encore dans le temps, mais quand maman a vu Yvon Durelle elle a tout de suite décidé de me le présenter. Je me souviens que Madame Durelle m’a raconté qu’Yvon avait peur des piqûres et que ça le faisait même brailler. Je me souviens aussi qu’Yvon m’a assis sur ses genoux et il s’amusait à me montrer les muscles de ses bras. Il ne forçait pas au début. Puis, il soufflait sur le bout de son pouce et il en profitait pour gonfler ses muscles qui devenaient beaucoup plus gros. Je n’oublierai jamais ça», raconte-t-elle en riant.

Ça se veut évidemment un merveilleu­x souvenir pour la jeune femme. Après tout, Durelle, qui est décédé en 2007, demeure le plus grand boxeur dans l’histoire du Nouveau-Brunswick et l’un des trois athlètes les plus marquants de la province avec le hockeyeur Willie O’Ree et le jockey Ron Turcotte.

Le 4 mai, Jani Babineau a bien l’intention de se créer un autre beau souvenir devant la Mexicaine Nicolas (1v, 2d).

«Je me sens quasiment comme si j’étais Wonder Woman, s’exclame-t-elle. Je suis déjà prête pour ce combat. Mon cardio est à point et ç’a super bien été à l’entraîneme­nt.»

«J’ai fait des rondes de pratique avec mon père et mon chum (Paulin Daigle) et je les ai pas mal maganés. Il a fallu que Dominic les remplace pour me calmer», lance-t-elle en pouffant de rire.

La pugiliste de Richibouct­ou-Village Jani Babineau après un long entraîneme­nt en compagnie de son ami de coeur, Paulin Daigle. Ce dernier sera dans son coin, le 4 décembre, en compagnie de son entraîneur, Phil Baraly, et de son adjoint, Jonah Arbuckle. – Gracieuset­é pète tellement le feu qu’elle croit n’avoir même temps, ça ne me dérange pas trop jamais été aussi compétitiv­e de toute sa s’il se rend jusqu’au bout des quatre vie. Une chose est sûre, elle dit être à des rondes. Je suis prête pour ça. En plus, je années-lumière de la boxeuse qui a subi vais porter mes nouvelles couleurs en noir une défaite par décision partagée en décembre et violet. Vous allez voir, c’est vraiment dernier devant la Mexicaine spectacula­ire», mentionne-t-elle en riant. Estefania Orozco. Rappelons qu’il s’agissait Jani Babineau, toujours en quête d’un pour elle d’un retour à la compétitio­n premier triomphe chez les profession­nelles après une absence de près de huit ans. et qui tente de retrouver la magie de sa

«J’ai manqué d’agressivit­é ce soir-là. J’ai riche période chez les amateurs, grimpera boxé tout le combat avec un grand sourire sur le ring à 110 livres (super mouches). dans la face. Là, c’est comme si l’oeil du Notons que son frère Dominic fera les tigre était revenu. Je cognais dur quand frais de la finale face au Mexicain Emanuel j’étais plus jeune, mais jamais comme aujourd’hui», Armendariz. Le titre internatio­nal des super confie-t-elle. plumes sera alors en jeu.

«Si elle (Yesenia Nereida Nicolas) base Parmi les autres combattant­s au programme, son entraîneme­nt à partir de la vidéo de on retrouve, entre autres, Annie mon dernier match, elle va avoir des surprises. Mazerolle, Chris Norrad, Marcel Maillet Je ne suis pas du tout la même fille Jr., Jessica Camara et Joel Graham. Au total, qu’en décembre. Je crois même que le les promoteurs Della et Ian MacKillop combat ne se rendra pas à la limite. En proposent huit combats. ■

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