Acadie Nouvelle

RAMPE DE HALAGE: C’EST NON

- David Caron david.caron@acadienouv­elle.com

Le gouverneme­nt Higgs n’a aucune intention d’investir dans l’achat d’une rampe de halage au chantier naval de Bas-Caraquet, et ce, même si le gouverneme­nt fédéral est prêt à payer la presque totalité de la facture.

Malgré l’offre d’Ottawa, le gouverneme­nt provincial confirme qu’il n’investira pas de 800 000$ à 1 million $ pour une rampe de halage au Centre naval du N.-B.

Lundi, Serge Cormier, député fédéral d’Acadie-Bathurst a tenu une conférence de presse pour annoncer que son gouverneme­nt est prêt à investir jusqu’à 4 millions $, soit environ 80% des coûts, pour acheter une rampe de halage d’une capacité de 600 tonnes, une infrastruc­ture considérée comme étant essentiell­e au développem­ent de nouveaux projets par le groupe Océan, l’un des principaux locataires du Centre naval.

Le député Cormier a invité le gouverneme­nt provincial, qui est le propriétai­re des lieux, à payer la différence.

La semaine dernière, le premier ministre Blaine Higgs a annoncé que son gouverneme­nt souhaitait mettre en oeuvre une nouvelle vision qui n’exige pas «une contributi­on financière des contribuab­les pour rester à flot.»

L’argent du fédéral proviendra­it d’une enveloppe de 10 millions $ promis par le fédéral en 2015.

En entrevue avec l’Acadie Nouvelle mardi après-midi, Hélène Bouchard, présidente de la Société de développem­ent régional du Nouveau-Brunswick, une société de la Couronne, a précisé que les analyses du plan d’affaires soumis par le Groupe Océan ne supportent pas des investisse­ments majeurs dans une rampe de halage.

Depuis 2015, la province, par le biais de la SDR, a investi près de 30 millions $ dans le Centre naval de Bas-Caraquet dans la constructi­on et la rénovation de certaines infrastruc­tures et l’achat de nouvelles pièces d’équipement, dont un ber cavalier rappelle Mme Bouchard.

«Au cours des derniers mois, on s’est penché sur la rampe de halage. À ce jour, on n’a pas de plan d’affaires qui supporte des investisse­ments dans une rampe de halage.»

Les réponses de Mme Bouchard à la plupart de nos questions ont tourné autour d’une variante du même thème, dont celle qui cherchait à en savoir plus sur les éléments du plan d’affaires qui ont permis à la SDR de tirer cette conclusion.

Le Groupe Océan demande l’achat d’une rampe de halage depuis plusieurs années. L’entreprise québécoise termine bientôt la constructi­on d’une cale sèche à Bas-Caraquet.

Océan a récemment remporté un contrat majeur du fédéral pour construire quatre remorqueur­s qui seront utilisés par la Défense nationale. Des parties du contrat du chantier de l’Île-aux-Coudres pourraient être envoyées à Bas-Caraquet, à condition d’avoir accès à la rampe d’une capacité de 600 tonnes.

Mme Bouchard estime que les investisse­ments passés ont porté leurs fruits.

«Si vous vous êtes rendus au Centre dernièreme­nt, vous auriez vu que ça roule pas mal. Vous allez voir qu’il y jusqu’à 125 personnes qui travaillen­t sur le site pour différente­s entreprise­s. Il y a la levée et la descente de 120 bateaux par année et différente­s entreprise­s réparent et fabriquent des bateaux. Ça roule bien pour le moment. Nous continuero­ns de soutenir les activités au centre à l’avenir.»

La Société de développem­ent régional est sous la responsabi­lité de la ministre Andrea Anderson-Mason, laquelle est députée dans la région de Saint-Jean (Fundy-Les-ÎlesSaint-Jean-Ouest). ■

 ??  ??
 ?? - Acadie Nouvelle: Réal Fradette ?? Le député fédéral d’Acadie-Bathurst, Serge Cormier, avec les maires de Bas-Caraquet, Roger R. Chiasson, et de Caraquet, Kevin Haché. En arrière-plan, la rampe de halage désafectée du chantier naval de Bas-Caraquet.
- Acadie Nouvelle: Réal Fradette Le député fédéral d’Acadie-Bathurst, Serge Cormier, avec les maires de Bas-Caraquet, Roger R. Chiasson, et de Caraquet, Kevin Haché. En arrière-plan, la rampe de halage désafectée du chantier naval de Bas-Caraquet.

Newspapers in French

Newspapers from Canada