Cocaïne: absolution conditionnelle pour un ancien du Blizzard d’Edmundston
Accusé en juillet 2018 de possession de cocaïne, le hockeyeur Alexandre Bernier a obtenu mardi en Cour provinciale à Edmundston l’absolution conditionnelle.
Le jeune homme âgé de 22 ans qui est originaire de Dieppe devra se soumettre à une période de probation de neuf mois durant laquelle il devra garder la paix et réaliser 20 heures de travaux communautaires, idéalement auprès d’une association de hockey mineur.
Le porte-couleur de l’équipe de hockey des Aigles Bleus de l’Université de Moncton devra en plus de faire un don de 400$ à la Fondation Bob Fife, qui vient en aide aux jeunes de la région du Madawaska et subir une évaluation au Centre de traitement des dépendances du Nouveau-Brunswick.
M. Bernier sera également soumis à la surveillance d’un agent de probation durant cette période.
La Couronne, représentée par Me Charles Couturier, réclamait à la juge Joanne Durette l’imposition d’une amende de 500$ et d’une période probation de six mois à l’endroit de l’accusé.
Selon lui, un message dissuasif devait être envoyé à la population en raison des effets nocifs de la consommation de cocaïne, de l’état d’intoxication avancé de l’accusé lors de son arrestation et de la tentative par celui-ci de profiter de son statut de joueur vedette de hockey (alors avec le Blizzard d’Edmundston) afin de pouvoir se tirer d’affaires après son arrestation par les policiers d’Edmundston.
Me Jocelyne Moreau-Bérubé, qui représentait Alexandre Bernier, a pour sa part demandé au tribunal que son client puisse bénéficier d’une absolution inconditionnelle.
Dans un long plaidoyer livré en Cour, l’avocate de la défense a insisté sur le fait que l’accusé regrettait amèrement son geste, qu’il n’avait jamais commis d’acte criminel dans le passé et qu’il possédait un excellent dossier universitaire.
Me Moreau-Bérubé a également mis en lumière le dépôt d’un rapport présententiel et de quelques lettres d’intervenants qui se voulaient très favorable à l’endroit du hockeyeur.
«C’est un leader partout où il semble passer, quelqu’un de prometteur, poli, respectueux et qui est apprécié de son entourage», a affirmé l’avocate de la défense.
En rendant sa décision, la juge Joanne Durette a affirmé que la possession de drogue dure comme la cocaïne n’était pas acceptable, tout en reconnaissant qu’Alexandre Bernier est un membre productif de la société pouvant être voué à un bel avenir.
«Il a envoyé une mauvaise image du hockey junior et du sport en général», a lancé la juge avant d’imposer la peine à l’accusé.
«J’ai appris ma leçon», a quant à lui affirmé le principal intéressé après avoir été invité par la magistrate à livrer ses états d’âme.
La décision de la juge Durette fait en sort que l’ancien joueur junior du Blizzard d’Edmundston, des Commandos de Dieppe et des Sea Dogs de Saint-Jean n’aura pas à subir les contrecoups d’un casier judiciaire permanent s’il respecte les conditions imposées par le tribunal.
Alexandre Bernier, tout comme les nombreux membres de sa famille et proches qui l’accompagnaient mardi au tribunal, a semblé grandement soulagé après le prononcé de la sentence imposée.
Les faits reprochés à Alexandre Bernier remontent au 29 avril 2018.
Cette nuit-là, le jeune homme a été intercepté tout près d’un bar d’Edmundston par des policiers qui ont découvert sur lui une faible quantité de cocaïne, ce qui a mené au dépôt d’une accusation à son endroit. ■