Au coeur de l’identité acadienne à Tracadie
Le 15 août, c’est pour faire la fête, mais c’est aussi l’occasion de réfléchir à l’identité acadienne.
Lorsqu’il parcourt les routes, Keith Chiasson, député provincial de TracadieSheila, songe souvent à cette question.
Le député est d’origine acadienne, mais il a grandi à Sudbury, en Ontario, une municipalité reconnue pour sa forte culture franco-ontarienne.
«Quand on fait beaucoup de route, on pense à différentes choses. Je pensais dernièrement à ce que ça veut dire d’être acadien. La réponse qui m’est venue est que c’est notre histoire et notre chemin parcouru. Mes parents ont dû quitter la région pour travailler lorsque j’étais jeune, alors j’ai grandi ailleurs, mais on revenait visiter chaque été. Dès que j’arrivais, je me sentais chez moi. Je pense que c’est à cause de l’histoire enracinée en nous», a-t-il dit lors d’une cérémonie du lever du drapeau acadien jeudi en fin de matinée à Tracadie.
Le père de deux enfants est fier de constater que la nouvelle génération est prête à reprendre le flambeau.
«Je suis père d’ados et je vois que la fierté de leurs racines est aussi forte chez eux que chez les générations précédentes. C’est rassurant.»
Le discours de Denis Losier, maire de la Municipalité régionale de Tracadie, portait aussi sur la question de l’identité.
«Nous n’avons pas, en principe, de patrie, pourtant nous avons un drapeau, une culture et une langue qui nous est très chère. Aujourd’hui, on peut reconnaître que nous pouvons être victimes toute notre vie en tant qu’Acadien, ou que nous pouvons être des ambassadeurs pour vendre l’Acadie un peu partout dans le monde. (…) C’est à nous d’être des ambassadeurs partout dans le monde pour que notre langue et culture puissent vivre pendant encore bien longtemps.» ■