La pensée humaine manipulée II: l’emprise multinationale flagrante
En cette époque de confusion, les acteurs principaux se renforcent. Au premier rang, les compagnies multinationales manipulent l’humanité pour l’endormir. Incapable de résister, celle-ci s’est aliénée vers l’insouciance et l’inconscience. Elle est paralysée. Détruisant la planète en toute impunité, leur cynisme est transparent. Leur insensibilité face à tout ce qui vit ou peut être sacrifié élimine toute valeur autre que la déification de l’argent. Rien ne les contredit; leur mépris est entier devant la crise planétaire évidente. Leur manque d’un sens minimal de la justice se découvre ouvertement et leur massive indifférence dévoile leur oeuvre insidieuse de créer de la finance à tout prix. Leur pouvoir est pour le moment invincible. Sans lois ni entraves, elles saturent l’esprit humain en répétant un mantra qui manipule en masse. Le dialogue disparaît, toute critique aussi.
L’inconscience multinationale
Ces industries touchent et polluent tous les aspects de la vie sur Terre. Les exemples pleuvent. Elles infectent l’air, l’eau et la terre. Dans l’inconscience, elles dégradent l’entière écologie planétaire, semant l’apathie partout. L’exemple de l’eau en général et des océans en particulier est probant. Elles confisquent le bien public de l’eau pour engranger leurs profits privés, libérés de taxes et outrepassant les droits des personnes. Ainsi, quand une nappe phréatique est contaminée par les poisons toxiques de la fracturation hydraulique, des populations complètes sont escroquées de la ressource naturelle de l’eau qui leur revient de droit. Il est temps de prélever ces ressources selon les besoins et d’une façon qui guérit et protège le monde naturel. Les entreprises impliquées dans cette extraction obscène des ressources se sont planétarisées et métamorphosées en industries de transformation de biens et services offerts aux populations. Cette duperie industrielle est toxique, autant pour la planète que pour toute la vie. Le statut multinational permet de changer d’air dès que les lois sont trop contraignantes. Hors-la-loi, le profit est l’unique valeur et l’éthique est un accessoire superflu.
D’autres exemples convaincants: les agro-alimentaires créent des problèmes de santé en trafiquant la nourriture. Elles utilisent les organismes modifiés génétiquement (OMG) tout en luttant contre la divulgation de toute information pertinente à ce sujet. Par dépit, les gens font confiance aveuglément même s’ils savent que la transparence et l’autonomie doivent être préservées contre ces assauts. Les minières détruisent l’environnement et ce faisant, des milieux de vie de vraies populations rendues impuissantes. Les pétrolières et les gazières exploitent les ressources naturelles jusqu’à épuisement, dans l’indifférence totale. Les guerrières, souvent associées aux gouvernements, vendent des armes partout sur la planète. Les économiques, championnes de la consommation débridée, vendent des marchandises programmées d’obsolescence. Les technologiques et de télécommunications détournent la vie personnelle par la dépendance créée par les gadgets téléphoniques et autres distractions futiles. Celles-ci dépossèdent l’humain de son esprit avant de lui ravir son âme. Accros de divertissement, les têtes baissent et le virtuel devient vie réelle. Ces entreprises visent toutes le même but: nourrir la cupidité des investisseurs par les profits faramineux provenant du pillage d’argent et de ressources. Ce cynisme sans coeur tue la vie même. Ces stratégies manipulatrices montrent leur insolence au grand jour.
Le terrorisme mondial de l’esprit
Ces industries se moquent du bienêtre humain. Leur malhonnêteté crée la peur, la dépendance et la confusion, dans la mauvaise foi. Il est périlleux d’y résister; la méfiance est de mise, mais ce nivelage va bon train. La certitude et le doute, devenu l’ennemi, érodent l’esprit critique. Une danse macabre du doute et de la certitude crée les pensées divergentes qui ne savent que s’opposer. La peur manufacturée fait son oeuvre.
L’époque est désespérante. On refuse de voir la vérité; les mensonges sont des «faits alternatifs»; les «fausses nouvelles» sont la vérité. La propagande ancre l’intolérance. Par la croyance et la peur, on ne pense pas, on réagit. La superficialité règne. On ne conteste même pas l’hypocrisie. Cette ère anémique crée des fidèles sans critique qui dénoncent l’horreur – sans plus – et, s’ils sont majoritaires, la nient dans l’indifférence.
On fait croire aux solutions miracles pour les maladies, les communications ou les changements climatiques. On se fait dire quoi penser et croire en imposant un dogme que rien ne justifie. Par exemple, l’approche clinique pour traiter le cancer nie l’évolution toxique de l’environnement; on traite les malades en masse au lieu d’éliminer cette toxicité. Ensuite on se demande: comment expliquer autant de cas? Un autre exemple expose l’inaction: les pandémies causées par l’augmentation exponentielle des problèmes de santé de plus en plus d’enfants victimes de problèmes comportementaux, de troubles envahissants du développement (tel l’autisme infantile), de déficits d’attention, d’hyperactivité ou de symptômes neuropsychiatriques qui s’aggravent dans le mépris. L’esprit humain est pris en otage par une inconscience semée intentionnellement. Tout ce qui divise les êtres humains est soigneusement cultivé pour qu’ils soient impuissants, même insouciants, face à ce qui arrive au monde dans lequel ils vivent. ■