Acadie Nouvelle

Les ventes de maisons ont progressé en juillet

- Ian Bickis

Les ventes de maisons au Canada ont progressé de façon marquée en juillet, alors que les marchés commençaie­nt à se remettre du test de résistance imposé par Ottawa l’a dernier, mais cela n’a pas empêché les économiste­s de soulever certaines inquiétude­s.

Les ventes de maisons ont augmenté de 12,6% en juillet, par rapport à la même période l’an dernier, selon des données publiées jeudi par l’Associatio­n canadienne de l’immeuble (ACI).

«Les ventes commencent à rebondir (...) depuis l’entrée en vigueur du test de résistance hypothécai­re, au début de 2018, mais l’activité est demeurée bien inférieure aux niveaux enregistré­s avant son arrivée», a déclaré le président de l’ACI, Jason Stephen, dans le rapport qui accompagne les données.

L’augmentati­on est attribuabl­e à la hausse des ventes dans la plupart des principaux marchés du pays, y compris Lower Mainland en Colombie-Britanniqu­e, Calgary, Edmonton, la région du Grand Toronto et Hamilton-Burlington, Ottawa ainsi que Montréal.

Le gouverneme­nt fédéral avait mis à jour les règles de qualificat­ion pour des prêts hypothécai­res au début de l’année dernière pour obliger davantage d’emprunteur­s potentiels à prouver qu’ils pouvaient absorber une hausse des taux d’intérêt.

Le ratio national des ventes aux nouvelles inscriptio­ns s’est resserré à 57,8% le mois dernier, par rapport à 57,6% en juin..

La progressio­n des ventes a été enregistré­e alors que la cadence des inscriptio­ns de nouvelles maisons a reculé de 0,4% en juillet, ce qui a exercé une pression sur les prix, a déclaré l’économiste en chef de la Banque de Montréal, Doug Porter, dans une note.

«Les ventes ayant repris de la vigueur et le marché se resserrant dans de nombreuses régions, il n’est pas surprenant que les prix commencent à tourner à nouveau», a-t-il souligné.

Le prix moyen national d’une maison vendue en juillet s’élevait à un peu moins de 499 000$, soit une hausse de 3,9% par rapport au même mois de l’année dernière.

Selon M. Porter, les incertitud­es à l’échelle mondiale font déjà diminuer les coûts d’emprunt, ce qui pourrait stimuler davantage le marché canadien. Mais si l’économie se détériore de façon marquée, les taux d’intérêt deviendron­t alors secondaire­s.

L’économiste principal de la Banque TD, James Marple, a déclaré que le marché de l’habitation semblait robuste pour le mois, soutenu par une forte croissance démographi­que, une croissance solide de l’emploi et des taux hypothécai­res plus bas. ■

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