UN CHASSEUR ÉVINCÉ... EN RAISON DE SON NOM!
Brian Wilson est un grand amateur de chasse à l’orignal, mais il s’avère qu’au moins deux de ses homonymes aiment également cette activité. Le problème? En raison d’une erreur administrative, son nom a été accidentellement retiré du tirage de permis de chasse.
Le Brian Wilson rencontré dans le cadre de ce reportage est originaire de Miscou et est résident de Beresford.
Cette année, comme toutes les autres, il s’est inscrit au tirage en espérant obtenir l’un des 4744 permis disponibles dans la province afin de chasser dans la zone 8, un vaste territoire plutôt forestier au sud de Bathurst.
«Quand j’ai vérifié, je me suis aperçu que mon nom n’était pas dans le tirage. Je trouvais ça étrange. Comme j’ai gardé mon reçu, j’ai décidé d’appeler. Une femme m’a dit qu’elle allait vérifier et me revenir avec une réponse. Après quelques courriels, sa patronne m’a contacté pour me dire que mon nom avait été retiré parce que nous étions trois Brian Wilson à faire une demande dans la même zone.»
L’Acadie Nouvelle a pu voir l’échange de courriels entre M. Wilson et des fonctionnaires du ministère du Développement de l’énergie et des ressources.
«Notre ministère a reçu un rapport de noms de personnes qui avaient des problèmes avec leur demande. Chaque personne a été contactée par courriel ou par téléphone. Il y avait plusieurs Brian Wilson et après avoir laissé des courriels ou messages au téléphone, seulement un Brian Wilson nous avait contactés. On a mis ce Brian Wilson dans le tirage. Cette application était pour la zone 5, ce qui était indiqué dans le rapport», peut-on lire.
Brian Wilson juge l’explication étrange, car les inscriptions aux tirages sont faites en se servant du numéro sur la carte plein air, émise par le gouvernement provincial. Bien qu’il vérifie régulièrement ses messages téléphoniques et ses courriels, il ne se souvient pas d’avoir été contacté par le gouvernement provincial à ce sujet.
«Ce serait surprenant que nous ayons tous la même date de naissance et le même numéro d’assurance sociale. Même si douze Brian Wilson avaient fait une demande, ça ne devrait pas être un problème. On m’a dit qu’on a tenté de me contacter, mais je ne sens pas qu’il y a eu beaucoup d’efforts de fait. Si ç’a été fait, je ne sens pas que la personne s’est beaucoup forcée.»
Brian Wilson a reçu un remboursement de 9,55$, soit l’équivalent du montant qu’il avait payé pour soumettre son nom au tirage. Une mince consolation étant donné qu’il a perdu sa chance d’avoir un permis alors que le nombre de permis disponibles cette année a atteint son plus haut niveau en 25 ans.
«La dernière fois que j’ai eu un permis, c’est il y a quelques années, mais malheureusement, on n’a pas eu notre orignal cette fois-là. Je suis habitué à ce que mon nom ne soit pas tiré, mais je trouve que le système devrait mieux fonctionner en 2019. À combien de gens est-ce que c’est arrivé?»
Au niveau personnel, il aurait aimé décrocher un permis afin de passer du temps avec son père.
«Mon père a 67 ans. Ça nous aurait fait du temps de qualité ensemble. Le fait de remporter le tirage est quand même rare, mais je sens qu’on m’a enlevé ma chance cette année. Tout le monde dans la famille chasse. J’ai été élevé là-dedans. Ça me rappelle de bons souvenirs.»
Selon Jean Bertin, porte-parole au ministère du Développement de l’énergie et des ressources, «si le problème ne peut pas être résolu en raison d’un défaut de communication avec un client, les frais de demande lui seraient remboursés, mais ils seraient tout de même crédités comme ayant fait une demande lors du tirage au sort de cette année pour conserver la place du client dans le pool de priorités.»
Malheureusement, M. Wilson devra attendre à l’année prochaine avant de tenter ses chances de nouveau.
«Conformément à la Loi sur le poisson et la faune, un permis ne peut être remis en dehors du processus du tirage au sort.» ■