CMA: LES CHAPITEAUX DE LA FRANCOPHONIE
Alors que les discours de multiplient pour louer le poète Gérard Leblanc, la Ville de Moncton annonce lors de la cérémonie d’ouverture de l’espace Extrême frontière qu’un parc à son nom sera inauguré cet automne.
Après le tintamarre de Dieppe, Moncton prend le relai pour les célébrations. Avec le lancement de l’espace Extrême frontière, des spectacles culturels et des pavillons pour découvrir la francophonie fleuriront le centre-ville jusqu’au 23 août.
Gérald Leblanc, poète de l’Acadie épris de rock et de jazz, avait donné comme nom L’extrême frontière à son quatrième recueil de poèmes, publié en 1988.
Pour le 6e CMA, Louise Imbeault, présidente de la Société nationale de l’Acadie, renouvelle sa reconnaissance envers l’auteur et annonce le futur parc Gérald Leblanc à proximité de l’hôtel de ville.
«Gérald Leblanc était certes citoyen de Bouctouche, mais il a vécu à Moncton pendant des décennies et aimait cette ville. Aujourd’hui, nous confirmons que c’était réciproque. C’est avec une reconnaissance immense que je salue la sagesse des élus de la Ville de Moncton de reconnaître la contribution de ce grand Acadien», a-t-elle déclaré lors de la cérémonie d’ouverture.
Décédé en 2005, Gérald Leblanc pèse sur les choix artistiques du festival, et particulièrement sur Joseph Edgar, directeur artistique de l’espace Extrême frontière.
«Gérald, c’est un grand rassembleur, et il avait une grande appréciation de toutes les formes d’art, que ce soit pour les musiciens, les artistes visuels, les danseurs. Dans le festival il y aura de la musique country, de la pop, du hip-hop, du rock, du jazz. J’ai voulu avec l’espace Extrême frontière représenter ce côté très célébratoire et fier de la francophonie des Amériques», affirme-t-il.
Présent chaque été depuis huit ans à Moncton, le festival Acadie Rock compte bien profiter de cette cohabitation avec l’espace Extrême frontière. Marc «Chops» Arseneault, directeur artistique de Acadie Rock, se réjouit de ce partenariat.
«Le CMA, c’est tous les 5 ans, c’était donc logique de s’intégrer avec le CMA pour collaborer. Avec les moyens du CMA, ça permet pour Acadie Rock d’avoir une programmation beaucoup plus élargie et de proposer de meilleures choses au public», confie-t-il.
La foule déambule dans la rue Downing où différents kiosques proposent de faire découvrir une facette du Nouveau-Brunswick, que ce soit à travers la nourriture, les vêtements, les festivals de musique ou l’art acadien.
Plus loin, au parc Riverain, les frontières s’élargissent pour donner à voir de la Nouvelle-Écosse, de l’Île-du-Prince-Édouard, du Québec, et même de la Louisiane. Chaque chapiteau rivalise d’inventions pour attirer les visiteurs. Entre une découverte des paysages québécois en réalité virtuelle et les musiques cajuns chez les Louisianais, chacun veut donner à voir de son Acadie ou de sa francophonie.
Sandra Lanz est venue de Halifax pour parcourir l’espace Extrême frontière.
«Je pense que c’est génial de voir toutes ces provinces réunies, parce qu’après le Grand dérangement, voir que tous ces gens se retrouvent ensemble, c’est fabuleux», s’exclame-t-elle. ■