Disparités et offres concrètes
Force est d’admettre que la décision de Campbellton d’implanter une carte loisir l’an dernier est loin d’avoir été populaire, et minces sont les chances que ce soit beaucoup mieux cette fois.
Au Restigouche, la quasi-totalité des communautés a décliné l’invitation de participer au financement du Centre civique. Seule exception, le village de Tide Head, déjà à bord depuis plusieurs années. Les communautés québécoises de Pointe-àla-Croix, Listuguj, Restigouche-Sud-Est et Escuminac ont également embarqué.
La municipalité de Tide Head a versé 34 000$ pour le fonctionnement du Centre civique. Son maire, Randy Hunter, avait vivement critiqué la disparité des montants exigés, sa communauté payant beaucoup plus par personne que les autres en fonction de sa population.
Joint au téléphone, M. Hunter a réitéré ces critiques, ajoutant être déçu que cet enjeu n’ait pas été abordé sérieusement par
le comité consultatif composé des partenaires financiers (un exercice qu’il a d’ailleurs qualifié de vain jusqu’à présent). Celuici veut bien payer, mais il souhaite que la facture soit équitable pour tous.
Qu’à cela ne tienne, Mme Anglehart-Paulin a confirmé à l’Acadie Nouvelle que les partenaires seront bientôt approchés avec des offres concrètes et que les montants pourraient différer de ceux déboursés jusqu’ici.
«L’an dernier, c’était un test. Nous avons maintenant un échantillon de l’utilisation de nos partenaires. On sait combien de personnes de chaque communauté participantes ont réclamé leur carte loisir. On a des chiffres, une liste de données, avec lesquels travailler», indique-t-elle.
Sans vouloir s’avancer sur les propositions qui seront faites, elle soutient qu’il est possible que certains partenaires soient appelés à fournir davantage ou moins. Et comme ce fut le cas l’an dernier, la Ville entend envoyer une lettre aux autres conseils municipaux régionaux afin de les solliciter à joindre l’entente. - JFB