La collaboration de l’enfant
«Les crises éclatent souvent quand l’encadrement a été fait de façon drastique et non prévisible, a expliqué la professeure Évelyne Touchette. Il n’y a pas de recette miracle, mais ce sont des ingrédients qui peuvent aider le parent à ce que ça soit moins difficile.»
Elle insiste donc sur l’importance de recruter la collaboration de l’enfant.
«Plus c’est stable, plus l’enfant va savoir à quoi s’en tenir et plus il va participer à sa routine, a-t-elle précisé. On souhaite que l’enfant finisse par intérioriser sa routine. C’est fatigant pour le parent de toujours être responsable du cadre, mais si on veut qu’il l’intériorise, l’enfant doit comprendre quelle est sa routine. On peut même lui demander où on est rendus dans la routine, qu’est-ce qu’on fait ensuite. L’enfant va devenir vraiment porteur de cette routine-là, et ça rend les choses beaucoup plus faciles pour le parent. Le cadre va se mettre de soi, et même l’enfant en aura besoin, il va le demander.»
On peut aussi prendre la peine d’expliquer à l’enfant les bienfaits du sommeil, qu’il s’agisse de la consolidation des apprentissages, de la créativité, de la récupération ou encore de la santé.
Le parent doit d’abord et avant tout être convaincu de l’importance et de la pertinence de cette routine. Plus il s’investit et plus il y croit, plus il adopte la stratégie de la main de fer dans un gant de velours, meilleures seront ses chances de succès.
«Notre but en tant que parent est vraiment que l’enfant achète éventuellement notre routine et que ça lui fasse du bien, a dit Mme Touchette. On n’est pas des policiers. Nous sommes des parents qui accompagnons notre enfant avec bienveillance pour qu’éventuellement l’enfant comprenne que c’est bon pour lui.» - La Presse canadienne