De l’électoralisme, selon le PCC
Le porte-parole conservateur en matière d’agriculture, Luc Berthold, n’a pas manqué de sauter sur l’occasion pour accuser le gouvernement libéral d’électoralisme, n’en déplaise à la ministre Bibeau.
Dans un communiqué, M. Berthold a qualifié de «honteux» le délai qu’il a fallu aux libéraux pour débourser la compensation.
«Si Justin Trudeau soutenait vraiment les secteurs sous la gestion de l’offre, il aurait annoncé une indemnisation il (y) a des années, pas juste avant les élections», s’est insurgé le député. De son côté, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a réclamé rien de moins qu’un rappel de la Chambre afin de permettre aux députés d’adopter les crédits nécessaires.
Dans son communiqué, M. Blanchet soutient que sans cette manoeuvre, l’enveloppe annoncée par la ministre n’est «qu’une promesse électorale» et que le programme annoncé ne peut voir le jour sans que la «Chambre vote un projet de loi de crédit à cet effet». Le dernier budget libéral a toutefois déjà prévu une enveloppe à cette fin.
Le NPD, pour sa part, n’a pu s’empêcher de revenir à la charge pour condamner la décision du gouvernement de céder des parts de marché des productions sous gestion de l’offre aux producteurs étrangers.
Dans un communiqué conjoint, le porteparole néo-démocrate en matière d’agriculture, Alistair MacGregor et son adjointe Ruth Ellen Brosseau promettent à leur tour de «ne plus jamais ouvrir de nouvelles brèches lors de futures négociations de libre-échange». Ils reprochent par ailleurs au programme annoncé vendredi de ne pas couvrir entièrement les pertes des producteurs et de ne pas représenter un engagement clair au-delà de la première année.