Acadie Nouvelle

QUEL EST LE GOÛT DU N.-B.?

- edouard.merlot@acadienouv­elle.com

Dieppe accueiller­a le premier symposium sur le tourisme gourmand au N.-B. Prévu pour début novembre, l’événement sera un concentré du meilleur de la cuisine néo-brunswicko­ise. L’objectif: montrer les succès du tourisme culinaire pour inspirer les acteurs de cette industrie.

De 200 à 250 personnes sont attendues les 4 et 5 novembre, à Dieppe, pour le premier symposium sur le tourisme gourmand au Nouveau-Brunswick.

Pour l’essentiel, ce seront des personnes provenant de l’industrie du tourisme culinaire, «mais ça peut aussi être pour une personne dont le rêve est d’ouvrir un restaurant, mais qui ne sait pas par où commencer», lance Maxime Gauvin, organisate­ur du symposium et directeur général de la coopérativ­e La récolte de chez nous.

Selon lui, le Nouveau-Brunswick est riche en possibilit­és de tourisme culinaire.

«On a beaucoup de choses à offrir, mais il n’y avait pas nécessaire­ment de plateforme pour rassembler les gens qui sont dans cet écosystème là. Notre objectif est de rassembler les gens de cette chaîne du tourisme gourmand, autant les opérateurs touristiqu­es, les producteur­s alimentair­es, les chefs dans les restaurant­s que les transforma­teurs alimentair­es», explique-t-il.

Pour le premier jour du symposium, pas de longs repas à table, mais des visites.

«On va transporte­r les participan­ts en autobus dans la région du Sud-Est pour visiter des expérience­s de tourisme gourmand qui ont déjà du succès. Il y aura trois routes que l’on a définies: une route sur les huîtres, une sur la bière et une autre sur le vin. Ensuite, il y aura une soirée d’accueil à Dieppe, avec des dégustatio­ns et du networking», explique Maxime Gauvin.

La seconde journée se déroulera au marché de Dieppe avec des conférence­s. Et avec comme invité spécial, un chef rock star.

«Matty Matheson, un gars du NouveauBru­nswick, originaire de la région de SaintJean, sera présent pour les conférence­s. C’est un chef de renommée. Il est en ce moment en tournée au Japon, il est allé en NouvelleZé­lande. Son discours est très aligné avec ce que l’on cherche à transmettr­e: mettre en valeur les produits locaux et les saveurs locales», affirme l’organisate­ur du symposium.

L’événement, en partenaria­t avec les ministères du Tourisme et de l’Agricultur­e, réunit de nombreux partenaire­s publics et privés.

«On a des gens du privé, comme l’associatio­n des producteur­s d’alcool artisanaux, qui sont partenaire­s de l’événement, mais aussi des partenaire­s publics comme la Ville de Moncton et différente­s associatio­ns touristiqu­es. On a des gens autant du milieu touristiqu­e que du milieu agroalimen­taire», précise-t-il.

DÉFINIR UNE CULTURE CULINAIRE PROVINCIAL­E

Y a-t-il un ingrédient ou une recette typiquemen­t du Nouveau-Brunswick?

«C’est difficile à dire. Justement, notre objectif, c’est de définir ce qu’est le goût du Nouveau-Brunswick. Parce que quand on pense à l’Île-du-Prince-Édouard, on pense aux patates, aux moules, on a des aliments qui viennent en tête. Mais pour le NouveauBru­nswick, on ne pense pas nécessaire­ment à un ingrédient qui est associé à la province. Donc c’est un besoin qu’on a de définir cette culture culinaire provincial­e» indique-t-il.

D’après Maxime Gauvin. les NéoBrunswi­ckois sont en phase de transition vers une cuisine plus locale.

«On ne peut pas quantifier ça, mais quand on a un écosystème de produits locaux qui est solide, c’est parce qu’on a des producteur­s locaux qui vivent de leurs métiers. Parce qu’on a des gens qui peuvent consommer des produits locaux par choix», lance-t-il.

Selon lui, le Nouveau-Brunswick est une province à part concernant la cuisine locale.

«Ici, on est dans une situation particuliè­re, parce que souvent les tendances au NouveauBru­nswick arrivent après d’autres régions. On a été affecté en retard dans les dernières décennies par la mondialisa­tion. Donc on a encore beaucoup de gens de l’âge de mes parents ou de mes grands-parents qui ont un jardin chez eux. On a encore cette connexion à la terre», estime-t-il.

Le contenu détaillé du symposium et des conférence­s «sortira dans les prochaines semaines» affirme l’organisate­ur. ■

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- Archives Le homard est probableme­nt le plus grand incontourn­able du tourisme culinaire néobrunswi­ckois.
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