Frais aux usagers: Campbellton s’est sentie trahie par Dalhousie
Campbellton songe à forcer les citoyens de Dalhousie qui souhaitent utiliser ses infrastructures du Centre civique Memorial à acheter eux aussi une carte loisirs. De son côté, Dalhousie réfléchit à la possibilité d’imposer des frais aux utilisateurs de son aréna qui résident hors des limites de la ville portuaire.
Lors de l’instauration de sa carte loisir, Campbellton avait exempté les citoyens de Dalhousie puisque la Ville a des obligations envers son propre aréna.
Mais cette exemption pourrait disparaître cette saison.
La mairesse de Campbellton, Stéphanie Anglehart-Paulin, a confirmé que son conseil jonglait avec l’idée d’imposer des frais d’usagers à la ville portuaire.
«On a cru que Dalhousie nous appuierait dans nos démarches, mais tout ce que ça a donné, c’est qu’ils ont récupéré tous les temps de glaces (du hockey mineur). La situation leur a donc été profitable. Au fond, on s’est senti trahi et on se pose des questions à savoir si on doit poursuivre les exemptions», mentionne la mairesse.
À Dalhousie, on tempère cette vision. La Ville note qu’elle n’a jamais été officiellement approchée par sa consoeur pour faire front commun dans le dossier des frais aux usagers, ni même pour discuter d’une exemption.
On avoue par contre que les membres du conseil ont discuté de la possibilité de suivre les traces de Campbellton. Par courriel, le maire Normand Pelletier a confié à l’Acadie Nouvelle songer sérieusement à emboîter le pas à sa voisine et à instaurer un système similaire de cartes. Cette stratégie a déjà été tentée par le passé avant d’être balayée du revers de la main.
«On se pose des questions, c’est certain, car nous aussi faisons face à des difficultés au niveau de nos finances. Une aide des régions avoisinantes serait bienvenue. C’est un dossier qui est discuté», confirme Gilles Lagacy, directeur général de la Ville.
Si des discussions ont cours, il ne croit pas que le conseil se risquera d’aller de l’avant rapidement avec un changement aussi draconien. «Sous toutes réserves, je ne pense pas que ce sera pour cette année. Nous avons construit de bonnes relations avec nos voisins immédiats et c’est l’avenue qui est privilégiée par le conseil actuel. Mais la décision finale reviendra au maire et aux conseillers», note M. Legacy. ■