Acadie Nouvelle

Une femme soutient que Jeffrey Epstein aurait pu être arrêté dès 1997

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Il y a plus de vingt ans, en 1997, une femme déposait en Californie l’une des plus anciennes plaintes pour crimes sexuels portées contre Jeffrey Epstein: elle soutenait à l’époque que l’influent financier l’avait touchée de façon inappropri­ée pendant ce qui devait être une entrevue de mannequin pour le catalogue Victoria’s Secret» Alicia Arden soutient qu’elle n’a jamais eu de nouvelles des enquêteurs par la suite - et aucune accusation n’a jamais été portée non plus dans cette affaire. Aujourd’hui, elle estime que cela aurait pu empêcher Jeffrey Epstein d’agresser sexuelleme­nt des dizaines d’adolescent­es et de jeunes femmes par la suite.

Un épais mystère plane toujours sur la vie des «amis» riches et célèbres qui ont gravité autour de Jeffrey Epstein, mais aussi sur ses contacts précoces avec la justice. Lorsque la plainte déposée par Mme Arden, en 1997, auprès de la police de Santa Monica, a été révélée pour la première fois, il y a plusieurs années, le service policier en a peu parlé et les avocats de M. Epstein ont seulement plaidé que la police avait écarté les allégation­s.

En réponse aux requêtes de l’Associated Press et à une demande d’accès à l’informatio­n, la police de Santa Monica a accepté la semaine dernière de résumer certaines parties des notes de l’enquêteur au dossier. Ce policier masculin a notamment écrit que Mme Arden ne voulait pas porter plainte contre M. Epstein: elle voulait seulement le mettre en garde sur son comporteme­nt - une affirmatio­n qu’elle nie catégoriqu­ement.

Dans une déclaratio­n ultérieure, la porteparol­e de la police, la lieutenant­e Candice Cobarrubia­s, a refusé de fournir une preuve documentai­re de cette affirmatio­n. Jointe cette semaine par l’AP, Mme Arden est catégoriqu­e: elle n’a en aucune manière indiqué à la police qu’elle ne voulait pas porter plainte. Elle était d’ailleurs outrée d’apprendre que la police soutenait le contraire.

«Le fait de ne rien faire et de me discrédite­r de la sorte, c’est comme un coup de poignard au coeur», a déclaré Mme Arden. Associated Press

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