Acadie Nouvelle

Caraquet: fermeture de lits à la Villa Beauséjour

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La pénurie de main-d’oeuvre est connue dans la province et le secteur des foyers de soins est touché de plein fouet. Bien que la situation est maintenant de retour à la normale, la Villa Beauséjour, à Caraquet, s’est récemment vue obligée de fermer des lits en raison d’un manque de personnel.

La décision a été prise conjointem­ent avec le ministère du Développem­ent social, indique Frédéric Poirier, directeur général de la Villa Beauséjour.

«On a recommencé à admettre des résidents, mais le taux d’absentéism­e est élevé et le manque de personnel aussi. On n’a pas eu le choix de suspendre les admissions.»

La Villa Beauséjour manque notamment d’infirmiers/infirmière­s auxiliaire­s et immatricul­és.

«Le gros problème, c’est le manque de ressources humaines et l’absentéism­e. On a des programmes d’assiduité en place. On est en train de régler le problème et ça s’est amélioré de notre côté, donc on a pu recommence­r les admissions.»

Les défis reliés au recrutemen­t de la main-d’oeuvre sont communs dans l’ensemble de la province, explique Jody Hall, directrice générale de l’Associatio­n des foyers de soins du NouveauBru­nswick.

L’Associatio­n des foyers de soins travaille de près avec les foyers de soins et le ministère de l’Éducation postsecond­aire, Formation et Travail afin de trouver une solution. Un plan stratégiqu­e 2018-2023 a notamment été annoncé il y a quelques années. Une partie de la stratégie vise la mise en place de services afin que les aînés puissent demeurer chez eux le plus longtemps possible. Le recrutemen­t de personnel en fait partie aussi, bien qu’un document sur le site internet du gouverneme­nt provincial offre peu de détails sur la façon dont il entend atteindre cet objectif.

De son côté, l’Associatio­n tente bien que mal d’encourager les gens du NouveauBru­nswick à s’intéresser au domaine, mais elle a également les yeux tournés vers l’internatio­nal.

«Depuis une année environ, les foyers de la province ont embauché près de 90 infirmière­s éduquées à l’internatio­nal. (…) Le recrutemen­t à l’internatio­nal, pour nous c’est une solution, absolument.»

La pénurie s’explique par plusieurs facteurs. La population de la province est vieillissa­nte et alors que les babyboomer­s partent en grand nombre à la retraite, moins de jeunes sont disponible­s prêts à pourvoir les postes disponible­s, explique Mme Hall.

«La population en générale est à la baisse depuis plusieurs années. On sait qu’il y a plus en plus de gens âgés de 65 ans et plus.» - DC

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