Carte loisir: Dalhousie passera finalement son tour
Le conseil municipal de Dalhousie renonce à imiter Campbellton et à implanter une carte loisir pour l’utilisation de ses infrastructures sportives.
Cette décision survient après que la ville portuaire ait admis avoir jonglé avec cette idée depuis un moment. Encore lundi soir, lors de la réunion mensuelle du conseil, le maire et les conseillers ont évoqué cette possibilité, prenant toutefois soin de préciser que de plus amples discussions étaient nécessaires avant de choisir cette avenue pour la saison actuelle.
La décision a finalement été prise lors d’une rencontre à huis clos.
«On a convenu que le moment n’était pas opportun pour une telle décision. Il aurait fallu commencer les pourparlers dès la fin de la dernière saison de hockey avec les différents intervenants concernés, que ce soit le hockey mineur, la Ville de Campbellton ainsi que toutes les autres communautés environnantes.»
«On ne pose pas un tel geste à la dernière minute, à moins d’un mois des inscriptions. Ç’aurait été fait trop vite et, du coup, ça risquait d’être mal fait», exprime le maire Normand Pelletier.
Il avoue que la facture impayée de 24 000$, contractée par l’Association de hockey mineur du Restigouche pour l’utilisation du Palais des glaces la saison dernière, a beaucoup fait grincer des dents au conseil, ce qui l’aurait d’ailleurs emmené à considérer certaines mesures, comme l’imposition d’une carte loisir.
«On était déçu de l’ampleur du montant. Ça nous a frustrés, moi le premier. Mais on est prêt à travailler avec l’association et son administration, surtout qu’elle nous a confié vouloir s’acquitter de ses obligations financières envers nous», dit M. Pelletier.
Le maire ajoute par ailleurs ne pas avoir apprécié les récents propos de la mairesse voisine de Campbellton qui évoquait la possibilité de ne plus exempter les citoyens de Dalhousie de sa carte loisir pour cette saison.
Une exemption avait été octroyée aux citoyens de Dalhousie l’an dernier en raison de la présence d’infrastructures similaires dans cette ville (aréna et centre aquatique). Toutefois, la mairesse a indiqué que la situation pourrait changer cette saison puisque Dalhousie semble préférer faire profil bas dans le dossier et se limiter à engranger les profits liés à la hausse des achalandages.
«C’est dommage de lire de tels propos. Ce serait dommage pour nos citoyens si Campbellton décidait de revenir sur sa formule et de les facturer, mais c’est son droit. Nous, par contre, nous ne chargerons pas d’extra pour les citoyens du Restigouche, incluant ceux de Campbellton. On ne va pas faire payer les citoyens de Campbellton pour les agissements de leur conseil municipal», dit M. Pelletier.
S’il ne se dit pas prêt à imposer des frais additionnels aux utilisateurs situés à l’extérieur des limites de sa ville cette année, il ne rejette toutefois pas cette option à tout jamais. Il dit souhaiter ardemment qu’une discussion sérieuse ait lieu entre toutes les communautés de la région afin de s’attaquer à la problématique du partage du financement des infrastructures sportives régionales.
«Nous n’entamerons pas ce genre de discussions à ce moment ni ne prendrons d’action. Cela dit, ça n’efface pas pour autant le problème. Il faudra bien en parler un jour ou l’autre, et c’est mieux tôt que trop tard», dit le maire. ■