Des sources d’inspiration
L’autonomie correspond à la capacité pour une communauté de décider de son devenir dans le plus de domaines possible, ce qui implique une certaine délégation de pouvoirs. Plusieurs exemples ont été présentés lors de l’atelier. C’est le cas au Labrador avec l’Assemblée du Nunatsiavut, le parlement de la première région inuit du Canada à avoir atteint l’autonomie gouvernementale. Bien que le Nunatsiavut fasse toujours partie de Terre-Neuve-et-Labrador, ce gouvernement autochtone a autorité sur de nombreux domaines de compétences, notamment la santé, l’éducation, la culture et la langue, la justice ainsi que les questions relatives aux communautés.
Le politologue Christophe Traisnel s’est intéressé à d’autres cas, notamment celui de la communauté germanophone de Belgique, qui gouverne une population de seulement 77 000 habitants répartie sur un petit territoire morcelé à l’est du pays.
Il s’agit d’un État fédéré qui dispose de compétences au niveau fiscal, mais aussi dans le domaine de la culture et de l’enseignement, l’emploi des langues, mais aussi les soins de santé, l’aide à la jeunesse, l’emploi et le secteur social.
«Ils disposent d’un gouvernement, d’une assemblée législative et sont capables de négocier des traités internationaux. Vous voyez ce qu’on peut faire avec une certaine volonté politique», souligne M. Traisnel.
«Les élus de ces communautés disposent d’une légitimité politique qu’on ne retrouve pas au sein des organismes acadiens. Ce qui manque à l’Acadie, c’est cette capacité à définir collectivement une volonté générale, par la représentation politique». - SD