Controversées auditions XXX à Québec
Des auditions avec des actrices pornographiques ont eu lieu dans le stationnement d’un bar de la Ville de Québec samedi soir, malgré les avertissements du comité exécutif de la Ville.
La boîte de production de films pour adultes AD4X a organisé une série d’auditions dans un véhicule récréatif (VR), installé dans le stationnement du bar St-Josef, sur le boulevard Bastien, près d’une garderie, dans un quartier résidentiel.
N’importe quel client du bar St-Josef qui souhaitait avoir des relations sexuelles avec les actrices qui étaient dans le VR devait le faire savoir aux organisateurs au début de la soirée. Les clients étaient ensuite appelés à se rendre dans le véhicule pour une audition filmée.
«Si quelqu’un est intoxiqué, on se réserve le droit de le refuser et on s’assure que tout le monde est majeur», a indiqué l’organisateur de l’événement, Mathieu Paré, à La Presse canadienne en fin de soirée samedi. Celui-ci a précisé que tout se déroulait comme prévu:
«J’ai entrevu une voiture de police passer, mais tout se déroule comme sur des roulettes. Je comprends que les autorités veulent nous empêcher de le faire, mais visiblement, ils n’ont pas réussi.»
En début de soirée, un agent de police de la Ville de Québec avait indiqué à La Presse canadienne «qu’aucune intervention policière n’était prévue à moins que quelque chose tourne mal». Pourtant, le comité exécutif de la ville de Québec avait adopté une résolution condamnant l’événement plus tôt cette semaine.
«Le comité exécutif demande à toutes les unités administratives concernées de prendre les mesures appropriées pour faire appliquer les lois en vigueur et la réglementation de la Ville de Québec, afin d’empêcher ou sanctionner toute dérogation ou infraction. Conséquemment, si l’événement devait avoir lieu tel qu’annoncé, des poursuites pénales pourraient être entreprises contre le propriétaire du terrain et contre la compagnie de production » peut-on lire dans un communiqué publié jeudi par la Ville.
Mais en entrevue avec La Presse canadienne, l’organisateur de l’événement a indiqué que ce n’était pas la première fois qu’il devait faire face aux menaces provenant d’élus. «On a un très bon avocat et on s’est assuré que tout ça est légal, on en a fait une vingtaine dans différentes villes. De toute façon, on n’entend rien, on ne voit rien, ça se passe dans un véhicule fermé, et personne ne remarque rien.» La Presse canadienne