G7: Trudeau et Trump discutent d’économie
Justin Trudeau a rencontré dimanche Donald Trump, en marge du sommet du G7 en France, pour discuter de questions commerciales et économiques au moment où l’inquiétude grandit devant les perspectives d’une récession mondiale.
S’adressant aux journalistes avant le début de la réunion, les deux hommes ont parlé de leur engagement commun à s’assurer de la promulgation du nouvel accord commercial nord-américain.
«Bien des peuples veulent conclure des accords commerciaux. Nous avons pu négocier une entente avantageuse pour nos travailleurs, nos citoyens et pour la classe moyenne», a déclaré le premier ministre canadien.
Jusqu’à présent, seul le Mexique a officiellement ratifié l’accord.
M. Trump a insisté sur le fait que l’entente jouissait d’un large soutien aux ÉtatsUnis. Il s’est dit optimiste au sujet de l’approbation du Congrès.
«Nos agriculteurs adorent ça, les syndicats l’adorent, les ouvriers l’adorent, les fabricants l’adorent. Tout le monde l’aime. Je pense que la plupart des démocrates l’aiment. J’espère que le vote sera tenu sous peu», a renchéri le président américain.
Le gouvernement Trudeau attendait de voir comment la Maison-Blanche s’occuperait de certaines autres questions commerciales avant de présenter l’accord au Parlement.
Des responsables canadiens ont aussi indiqué que M. Trudeau devait aborder à nouveau le sujet des deux Canadiens détenus en Chine en représailles apparentes de l’arrestation à Vancouver, l’an dernier, d’une cadre supérieure du géant chinois des télécommunications Huawei, Meng Wanzhou, à la suite d’une demande des Américains.
ÉCONOMIE ET SÉCURITÉ
Les dirigeants du G7 ont poursuivi dimanche leurs discussions lors d’une séance de travail axée sur les questions d’économie et de sécurité.
Un responsable canadien a dit que M. Trudeau avait réitéré son soutien au commerce libre et équitable ainsi qu’aux efforts de réforme de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Au cours de la séance de photos avec le premier ministre canadien, Donald Trump avait critiqué l’OMC, affirmant que l’institution était encore pire que l’ancien Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), déjà qualifié de «pire accord commercial jamais conclu».
Dans un de ses micromessages matinaux dont il a la coutume d’écrire sur son compte Twitter, le président a tenté de minimiser les inquiétudes provoquées par les tensions grandissantes entre les dirigeants du groupe des Sept. Il a notamment déclaré qu’ils «s’entendaient tous très bien» et qu’ils contestaient certains reportages diffusés dans les médias à ce sujet. ■