Une question pour Ginette Petitpas-Taylor
Hector Cormier Moncton
À l’approche des élections fédérales, nous avons des questions à poser. Ce texte-ci en propose une à la ministre fédérale de la santé, Ginette Petitpas-Taylor.
Lors des trente-quatre réunions publiques relatives à la privatisation du programme Extra-Mural tenues en 2017, la population s’est fait entendre clairement: elle ne veut pas de privatisation des soins de santé.
À la question, à savoir si la décision de privatiser le programme Extra-Mural était légale, l’ancien ministre provincial de la santé, Benoît Bourque, s’empressait de répondre que «les soins à domicile» n’etaient pas couverts par la Loi canadienne sur la Santé et il avait raison. Mais un ministre responsable aurait dû savoir que ces soins comprennent l’aide au bain, au ménage, aux repas, etc.
Le programme Extra-Mural est tout à fait autre. Il s’agit de soins médicaux prescrits par un médecin. Il est, ainsi, médical et couvert par la Loi.
Pour en avoir le coeur net, Cecile Cassista, directrice administrative de la Coalition pour les droits des résidents des foyers de soins, est entrée en communication avec la ministre fédérale pour une interprétation. À sa grande surprise, elle s’est fait répondre que la province pouvait aller de l’avant avec la privatisation du programme Extra-Mural parce que «ce service n’a rien à voir avec un médecin ou un hôpital».
Mme Petitpas-Taylor venant d’ici aurait dû savoir que ce programme, l’Extra-Mural, a été établi pour permettre aux patients de recevoir leur congé de l’hôpital dans les plus brefs délais et aller parfaire leur convalescence à domicile, moyennant des services médicaux appropriés, offerts par des professionnels de la santé, sur ordonnance d’un médecin.
Voici la question à poser à la ministre: sur quoi s’est-elle basée pour affirmer que le programme Extra-Mural n’avait rien à voir avec un médecin ou un hôpital et que la province pouvait aller de l’avant avec son projet de privatisation? ■