Acadie Nouvelle

Des femmes agressées par Jeffrey Epstein déversent leur colère devant la cour

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Une par une, une quinzaine d’accusatric­es de Jeffrey Epstein se sont présentées devant un juge et ont exprimé leur colère, mardi, profitant d’une occasion d’être entendues devant la cour malgré le suicide en prison du financier qui a mis un terme au procès pour trafic sexuel qui se préparait contre lui.

«Il m’a privée de mes rêves et de ma chance de poursuivre une carrière que j’adorais», a déclaré Jennifer Araoz, qui a accusé Epstein de l’avoir violée à New York à l’âge de 15 ans.

«Le fait que je n’aurai jamais l’occasion d’affronter mon prédateur en cour me ronge», a-t-elle ajouté. «Ils ont laissé cet homme se tuer et tuer tout espoir de justice pour tant d’autres.»

L’audience avait été convoquée par le juge Richard Berman, qui préside les procédures judiciaire­s visant Jeffrey Epstein depuis son arrestatio­n en juillet. Le richissime homme d’affaires était accusé d’avoir agressé sexuelleme­nt des dizaines d’adolescent­es au début des années 2000 dans ses propriétés de New York et de la Floride.

Le juge devait décider de l’abandon des accusation­s compte tenu de la mort de l’accusé, une étape judiciaire qui n’est habituelle­ment qu’une formalité. Mais il a offert aux accusatric­es du puissant financier une occasion inhabituel­le de se faire entendre par la cour.

Plusieurs de ces femmes se sont décrites comme des survivante­s et ont dit espérer que leurs déclaratio­ns publiques aident d’autres femmes à guérir. Elles s’en sont prises à Jeffrey Epstein pour les crimes qu’il aurait commis et son suicide dans sa cellule le 10 août.

«C’est un lâche», a déclaré Courtney Wild, qui a expliqué avoir été agressée sexuelleme­nt en Floride à l’âge de 14 ans. «La justice n’a jamais été rendue dans cette affaire.»

Virginia Roberts Giuffre a affirmé qu’elle avait 15 ans et travaillai­t pour le club privé Mar-a-Lago de Donald Trump lorsqu’elle a été recrutée pour des relations sexuelles avec Jeffrey Epstein. «Mes espoirs ont rapidement été brisés et mes rêves volés», a-t-elle dit.

Sarah Ransome, qui a raconté que le financier avait fait pression sur elle pour avoir des relations sexuelles non désirées alors qu’elle était dans la vingtaine, a demandé aux procureurs de poursuivre leurs efforts pour traduire en justice les autres personnes soupçonnée­s dans ce scandale. «Finissez ce que vous avez commencé. (...) Nous sommes des survivante­s et la recherche de la justice ne doit pas s’affaiblir.» - AP

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Associated Press: Bebeto Matthews L’avocate Gloria Allred, au centre, aux côtés de deux de ses clients, s’exprime lors d’une conférence de presse. -

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