CHU DUMONT: «L’INTERVENTION A ÉTÉ CARRÉMENT BÂCLÉE»
Un homme du nord du Nouveau-Brunswick demande des comptes au Réseau de santé Vitalité. Selon lui, sa fille a été abandonnée à son sort lorsqu’elle s’est récemment présentée au Centre hospitalier universitaire Dr-L.Georges Dumont pour traiter des problèmes physiques et psychologiques.
L’homme, qui ne souhaite pas être identifié, a fait part de ses frustrations en se plaignant formellement auprès du Réseau Vitalité et au ministère de la Santé. L’Acadie Nouvelle a reçu une copie de sa plainte.
Selon le document, sa fille s’est présentée à l’urgence au début de l’été pour traiter des ampoules sévères aux pieds. En plus de blessures physiques, elle éprouvait aussi des troubles de santé mentale et elle traversait une crise sérieuse.
«La récente expérience de ma fille, à l’urgence de Georges Dumont, a été plus que désastreuse. Je dirais même que l’intervention a été carrément bâclée. Il est vrai qu’elle a des problèmes d’ordre émotif qui s’ajoutent à des problèmes physiques, mais cela ne justifie pas que votre personnel agisse envers elle d’une façon maladroite et irrespectueuse, même injurieuse.»
Toujours selon l’auteur de la lettre, sa fille a dû patienter dans la salle d’attente pendant environ sept heures sans obtenir de suivi sur son dossier. Par ailleurs, au cours de la journée, son nom a été remis en bas de la liste de patients, puisqu’elle s’est absentée pour manger, écrit-il.
«Le comble, c’est qu’en fin de journée, votre employé, frustré à cause d’une surcharge de travail, l’a renvoyée de l’urgence sans offrir de traitements. Il a même refusé de lui remettre ses médicaments et ses affaires personnelles.»
En fin de journée, sa fille a été transportée à l’Hôpital de Moncton.
«Elle a été bien accueillie et traitée immédiatement, dès qu’on a constaté la gravité de ses blessures.»
L’homme estime que le personnel du Centre hospitalier universitaire Dr-L.Georges Dumont est mal formé pour traiter des cas de santé mentale graves.
«N’y aurait-il pas fallu faire intervenir les travailleurs sociaux de l’hôpital ou le personnel du centre de santé mentale, plutôt que de procéder à un renvoi?»
Plus récemment, sa frustration s’est amplifiée lorsqu’il a appris dans les médias que Johanne Roy, vice-présidente aux services cliniques au Réseau Vitalité, est résidente de Longueuil, au Québec.
«Ses absences prolongées peuvent sans doute expliquer pourquoi nous, les usagers des services de santé du Réseau Vitalité, devons en payer le prix en recevant une piètre qualité de service.»
L’Acadie Nouvelle a contacté le Réseau Vitalité, mais l’organisme ne fait pas de commentaires sur des cas en particulier. Le Réseau Vitalité a répondu à la plainte de l’homme avec un accusé de réception.
«Nous regrettons que son expérience ait été moins que satisfaisante et nous vous remercions d’avoir pris le temps de nous faire part de cette situation. La qualité des soins et la sécurité de nos patients sont nos plus grandes priorités», peut-on lire dans une lettre signée par Gilles Lanteigne, PDG de Vitalité.
«Votre courriel a été acheminé au Service de qualité et sécurité des patients de la Zone Beauséjour. Ils examineront vos préoccupations en collaboration avec le gestionnaire concerné et communiqueront avec vous dès que cette évaluation sera complétée.»
L’auteur de la lettre attend toujours la suite des choses. ■