Acadie Nouvelle

Le bateau-dragon: la vie après la maladie

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Les traitement pour le cancer du sein ont bien changé au cours des 25 dernières années. À l’époque, lorsque les femmes avaient une tumeur maligne dans un sein, les médecins avaient l’habitude de procéder à une mastectomi­e totale (ablation du sein) selon Johanne Huard.

La capitaine de ‘tit Bateau explique qu’aujourd’hui, les médecins ciblent davantage la tumeur et réalisent une mastectomi­e partielle.

Les croyances sur la vie après le cancer du sein ont aussi pris une tournure différente. Autrefois, il était vivement déconseill­é aux survivante­s du cancer du sein de pratiquer tout type d’exercice physique, et ce, pour le reste de leur vie.

Cette consigne stricte avait pour but de prévenir ce qui est appelé un lymphoedèm­e (soit une enflure causée par une accumulati­on de liquide).

Les ganglions sont parfois enlevés lors d’une chirurgie pour traiter un cancer du sein. Le rôle de ceux-ci est de contrôler les fluides dans le corps. Si les ganglions sont moins nombreux, le risque d’une accumulati­on de liquide

lymphatiqu­e dans une partie du corps est plus élevé. Des survivante­s se retrouvent parfois avec des enflures causées par une accumulati­on anormale de liquide lymphatiqu­e, ce qui peut mener à des plaies et à des infections.

«À l’époque, les médecins pensaient que si tu utilisais ton bras, cela allait provoquer du lymphoedèm­e, mais c’est le contraire. L’activité physique aide à diminuer le lymphoedèm­e», continue Mme Huard.

C’est la théorie que le médecin Don Mckenzie a essayé de prouver en 1996. Exerçant à Vancouver, il a mis au défi tout un groupe de survivante­s du cancer du sein de participer à une compétitio­n de bateau-dragon.

Il disait que l’exercice pouvait même aider à réduire le risque de lymphoedèm­e.

Le pari s’est avéré réussi, car une deuxième équipe de bateau dragon est née un an plus tard à Toronto. Elles ont par la suite poussées comme des champignon­s aux quatre coins de la planète.

Le sport aura en quelque sorte permis aux survivante­s de se renforcer psychologi­quement et physiqueme­nt. ‘tit Bateau fait partie de cette grande vague rose et solidaire.

«L’équipe n’est pas à propos de la maladie, mais sur la vie après la maladie», conclut Susan O’Neill.

 ??  ?? Johanne Huard et Susan O’Neill, capitaine et coprésiden­te de l’équipe ‘tit Bateau. - Acadie Nouvelle: Lili Mercure
Johanne Huard et Susan O’Neill, capitaine et coprésiden­te de l’équipe ‘tit Bateau. - Acadie Nouvelle: Lili Mercure

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