Les libéraux n’excluent pas une hausse de la taxe carbone dans un 3e mandat
Les libéraux fédéraux pourraient augmenter la tarification sur le carbone au-delà de 50$ la tonne d’émissions, mais cette possibilité ne se manifesterait qu’au cours d’un troisième mandat.
Lors d’une entrevue accordée au «Globe and Mail», la ministre fédérale de l’Environnement, Catherine McKenna, a déclaré que le gouvernement fédéral déciderait du montant de la taxe sur le carbone après 2022 à la suite d’une négociation avec les provinces et territoires. Le plan actuel prévoit une augmentation graduelle de la tarification du carbone, qui coûte 20$ la tonne cette année, de 10$ par an pour atteindre 50$ en 2022. Mais il n’y a aucun prix indiqué après cette date, ce qui fait dire aux conservateurs que les Canadiens seront taxés davantage.
«Il n’y a pas d’agenda caché», s’est défendu la ministre McKenna. «Toute décision d’augmenter [le prix sur le carbone] serait prise en consultation avec les provinces et les territoires et elle serait inévitablement un enjeu dans la prochaine élection.»
«C’est une question pour les élections en 2023», a renchéri son attachée de presse, Sabrina Kim, dans une déclaration subséquente transmise à La Presse canadienne. Le député conservateur Pierre Poilievre a bondi sur l’occasion pour accuser les libéraux de vouloir taxer davantage les contribuables, et ce, même dans les provinces qui ont leur propre système de tarification du carbone, comme le Québec.
«Si le gouvernement fédéral augmente la taxe sur le carbone plus haut que le niveau actuel au Québec, les Québécois seront obligés de payer davantage aussi. Les prix de l’essence, de l’épicerie et le chauffage vont augmenter au Québec», prédit M. Poilievre. - La Presse canadienne