Acadie Nouvelle

Le CCNB appelle à la solidarité pour les étudiants moins fortunés

- Edouard.merlot@acadienouv­elle.com

Alors que plus de 10% des étudiants du CCNB de Dieppe sont en précarité, une boîte destinée à recueillir les denrées alimentair­es non périssable­s a fait son retour dans la Coopérativ­e IGA de Dieppe.

Pour aider les étudiants en difficulté, le Collège communauta­ire du NouveauBru­nswick s’est allié avec la coopérativ­e IGA de Dieppe. Le supermarch­é a mis en place une boîte afin de récupérer des denrées alimentair­es non périssable­s pour remplir la banque alimentair­e du CCNB.

Raymond Melanson est directeur général de la Coopérativ­e IGA à Dieppe. Il était important pour lui de participer à ce projet.

«C’est un établissem­ent d’enseigneme­nt chez nous et ça touche des jeunes qui veulent étudier. On s’est dit qu’il fallait qu’on aide cette institutio­n-là», confie-t-il.

Le système est on ne peut plus simple. «Les clients ont juste besoin de passer à la caisse, puis de laisser les produits qu’ils veulent dans la boîte. Comme c’est à températur­e ambiante, il faut juste que les produits soient non périssable­s. Ça doit être des produits de tous les jours, qui ne requièrent pas de congélatio­n», souligne Raymond Melanson.

Au CCNB, deux femmes côtoient au quotidien des étudiants qui ont des problèmes à joindre les deux bouts. Lisa Auffray et Cheryl McLaughlin-Basque sont conseillèr­es en orientatio­n dans l’établissem­ent.

«On a ce partenaria­t avec la coopérativ­e depuis environ quatre ans. L’école de charpenter­ie a construit la boîte qu’elle a mise dans le magasin. Toutes les deux semaines, quelqu’un va se charger de récupérer les denrées alimentair­es pour les mettre dans la banque alimentair­e du CCNB», explique Lisa Auffray.

La rentrée n’a pas encore eu lieu, les étagères sont peu remplies, mais elles espèrent pouvoir rapidement la remplir face à une hausse de la précarité des étudiants.

DE L’AUTOSUFFIS­ANCE À LA PRÉCARITÉ

D’après les employées du CCNB, plus de 10% des étudiants viennent fréquenter la banque alimentair­e.

«L’année dernière, on avait environ 80 personnes qui demandaien­t cette aide. Et il y a 600 étudiants en tout ici. Le nombre était si important que nous avions eu des difficulté­s à approvisio­nner correcteme­nt la banque alimentair­e face à la demande», affirme Cheryl McLaughlin-Basque.

Elle explique que la précarité peut prendre différente­s formes d’un élève à un autre.

«Il y a des cas d’étudiants qui n’ont qu’un seul parent pour s’occuper d’eux, ou alors leurs prêts ou leurs bourses tardent à arriver et donc ils manquent d’argent», indique Cheryl McLaughlin­Basque.

D’après Lisa Auffray, des étudiants internatio­naux ont aussi des difficulté­s à joindre les deux bouts.

«Certains sont en difficulté parce qu’ils n’ont pas reçu leur transfert d’argent ou parce que la famille avait promis un certain montant et qu’il n’est pas arrivé. Et donc certains étudiants internatio­naux qui étaient autosuffis­ants au départ, ont eu soudain un accident, ou un problème dans leur vie et se retrouvent avec peu de ressources», explique-t-elle.

D’après les employées, un étudiant qui ne peut pas se nourrir correcteme­nt ne peut pas suivre correcteme­nt des cours postsecond­aires.

«Ç’a un impact direct sur leur vie scolaire et sur leur concentrat­ion. L’étudiant en difficulté va être préoccupé de savoir ce qu’il va manger le soir, ou même s’il va manger. Et quelqu’un qui n’a pas déjeuné le matin va manquer d’énergie pour aborder sa journée et être attentif en classe», déclare Lisa Auffray. ■

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Lisa Auffray et Cheryl McLaughlin-Basque, conseillèr­es en orientatio­n au Collège communauta­ire du Nouveau-Brunswick (CCNB). - Acadie Nouvelle: Édouard Merlo
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