Le CCNB appelle à la solidarité pour les étudiants moins fortunés
Alors que plus de 10% des étudiants du CCNB de Dieppe sont en précarité, une boîte destinée à recueillir les denrées alimentaires non périssables a fait son retour dans la Coopérative IGA de Dieppe.
Pour aider les étudiants en difficulté, le Collège communautaire du NouveauBrunswick s’est allié avec la coopérative IGA de Dieppe. Le supermarché a mis en place une boîte afin de récupérer des denrées alimentaires non périssables pour remplir la banque alimentaire du CCNB.
Raymond Melanson est directeur général de la Coopérative IGA à Dieppe. Il était important pour lui de participer à ce projet.
«C’est un établissement d’enseignement chez nous et ça touche des jeunes qui veulent étudier. On s’est dit qu’il fallait qu’on aide cette institution-là», confie-t-il.
Le système est on ne peut plus simple. «Les clients ont juste besoin de passer à la caisse, puis de laisser les produits qu’ils veulent dans la boîte. Comme c’est à température ambiante, il faut juste que les produits soient non périssables. Ça doit être des produits de tous les jours, qui ne requièrent pas de congélation», souligne Raymond Melanson.
Au CCNB, deux femmes côtoient au quotidien des étudiants qui ont des problèmes à joindre les deux bouts. Lisa Auffray et Cheryl McLaughlin-Basque sont conseillères en orientation dans l’établissement.
«On a ce partenariat avec la coopérative depuis environ quatre ans. L’école de charpenterie a construit la boîte qu’elle a mise dans le magasin. Toutes les deux semaines, quelqu’un va se charger de récupérer les denrées alimentaires pour les mettre dans la banque alimentaire du CCNB», explique Lisa Auffray.
La rentrée n’a pas encore eu lieu, les étagères sont peu remplies, mais elles espèrent pouvoir rapidement la remplir face à une hausse de la précarité des étudiants.
DE L’AUTOSUFFISANCE À LA PRÉCARITÉ
D’après les employées du CCNB, plus de 10% des étudiants viennent fréquenter la banque alimentaire.
«L’année dernière, on avait environ 80 personnes qui demandaient cette aide. Et il y a 600 étudiants en tout ici. Le nombre était si important que nous avions eu des difficultés à approvisionner correctement la banque alimentaire face à la demande», affirme Cheryl McLaughlin-Basque.
Elle explique que la précarité peut prendre différentes formes d’un élève à un autre.
«Il y a des cas d’étudiants qui n’ont qu’un seul parent pour s’occuper d’eux, ou alors leurs prêts ou leurs bourses tardent à arriver et donc ils manquent d’argent», indique Cheryl McLaughlinBasque.
D’après Lisa Auffray, des étudiants internationaux ont aussi des difficultés à joindre les deux bouts.
«Certains sont en difficulté parce qu’ils n’ont pas reçu leur transfert d’argent ou parce que la famille avait promis un certain montant et qu’il n’est pas arrivé. Et donc certains étudiants internationaux qui étaient autosuffisants au départ, ont eu soudain un accident, ou un problème dans leur vie et se retrouvent avec peu de ressources», explique-t-elle.
D’après les employées, un étudiant qui ne peut pas se nourrir correctement ne peut pas suivre correctement des cours postsecondaires.
«Ç’a un impact direct sur leur vie scolaire et sur leur concentration. L’étudiant en difficulté va être préoccupé de savoir ce qu’il va manger le soir, ou même s’il va manger. Et quelqu’un qui n’a pas déjeuné le matin va manquer d’énergie pour aborder sa journée et être attentif en classe», déclare Lisa Auffray. ■