Péninsule acadienne: 2300 livres de déchets retirées des plages
2300 livres de déchets dont des pneus de voiture, des bouées en styromousses, du cordage, des centaines de bouteilles en plastique et même des chaussures ont été retirés des plages de la Péninsule acadienne cet été. Le défi a été relevé par Nature NB, en collaboration avec la microbrasserie les Brasseux d’la Côte.
Vendredi matin, la masse de déchets récoltés par Lewnanny Richardson et ses quatre employés ont été étalés le long de la rue principale à Tracadie.
«Une image vaut mille mots», a lancé M. Richardson, le superviseur du projet.
«Le but de la journée d’aujourd’hui est de démontrer la problématique.»
Derrière lui, l’équivalent de 157 sacs de poubelle était empilé sur une grande toile verte.
«Ça pris une journée complète pour étaler tout ce qu’on a ramassé et à la mijournée j’ai commencé à être découragé parce que je me suis dit moi-même “wow, je ne peux pas croire qu’il y a autant de déchets sur nos côtes’’.»
M. Richardson est un biologiste dans ce secteur depuis une vingtaine d’années. Il dit avoir «tout vu», mais jamais avant n’avait-il eu une image aussi concrète de la réalité.
«Habituellement, lorsque nous nettoyons les plages, nous jetons nos sacs de poubelle au fur et à mesure, mais cette année nous avons décidé de les garder.»
Le biologiste a entreposé les quelques centaines d’objets échoués dans sa propre cour arrière pendant les trois derniers mois.
Josué Chiasson, un des étudiants qui a participé au projet, s’étonne aussi devant la pile de déchets.
«Je n’aurai jamais imaginé ça. Pourtant, tous ces objets sont passés dans mes mains, mais ce n’est pas pareil quand je les vois tous réunis.»
Alisson Gionet, Mylène LeBlanc et Alexandra Laplante sont les trois autres étudiantes qui ont participé au défi cette année. Elles n’ont pas pu être présentes lors de l’exposé puisqu’elles sont maintenant de retour aux études.
Dans un communiqué de presse, le superviseur note que son équipe est parvenue à nettoyer environ 15 des 100 kilomètres de plage dans la Péninsule, c’est-à-dire de Miscou à Neguac.
Le nettoyage a été fait sur une base quotidienne, mais à temps partiel.
«L’an dernier, nous avions ramassé 272 livres, car nous avions moins d’employés», a partagé M. Richardson.
Cet été, Nature NB a pu battre son record de déchets ramassés grâce à la contribution de l’entreprise Brasseux d’la côte, le fonds en Fiducie de l’environnement et l’appui d’Environnement Canada.
UNE BIÈRE QUI NETTOIE LES PLAGES
La microbrasserie de Tracadie a récemment créé une nouvelle bière nommée Barram. En plus de faire le bonheur de nombreux amateurs de bière artisanal, certains disent que celle-ci «contribue à sauver les zones côtières.» Comment? Pour chaque canette vendue, un don de 10 cents est versé à Nature NB afin d’appuyer ses travaux.
Le nom Barram est une déformation de «barre à choir», un mot barachois qui signifie un banc de sable qui entoure une lagune. ■