Fête du Travail à Tracadie: «C’est un début, mais c’est seulement le commencement!»
Pour la première fois de son histoire, la Péninsule acadienne a été l’hôte d’une marche de solidarité pour souligner la fête du Travail. Une vingtaine de personnes ont participé à ce premier rendez-vous.
Des événements pour souligner la fête du Travail ont lieu chaque année un peu partout dans la province, mais jamais auparavant dans la Péninsule acadienne. Le groupe s’est réuni devant une pharmacie du centre-ville de Tracadie, en début d’après-midi. Il a marché jusqu’au pont Snowball avant de revenir sur ses pas.
«C’est la première fois que ça se passe ici. On essaie de tenir le mouvement ensemble pour reconnaître la classe ouvrière et célébrer la fête du Travail», exprime Anne-Renée Thomas, présidente du Comité d’action pour la Péninsule acadienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Michel Losier, un employé du ministère des Transports et de l’Infrastructure, tenait à être présent pour cette première marche de solidarité.
«C’est important pour les travailleurs et pour tout le monde. Il faut montrer à la province que nous sommes solidaires les uns envers les autres», explique l’homme de Rivière-à-la-Truite.
M. Losier est un membre engagé de la section 1190 du SCFP, qui regroupe des employés de plusieurs ministères provinciaux.
La section 1190 tente actuellement de négocier un nouveau contrat de travail avec son employeur. Jusqu’à maintenant, les pourparlers n’ont pas été fructueux, déplore-t-il.
«Les négociations sont à un point mort. On a tout suivi les étapes. Éventuellement, si rien ne va de l’avant, il pourrait y avoir une grève.»
Les demandes principales du syndicat tournent autour de la question salariale.
«Ça fait 10 ans que nous traînons la patte. Le pouvoir d’achat n’est plus ce qu’il l’était. Il va falloir qu’il y ait des changements. Nous sommes rendus au point où il faudra prendre des actions.»
Sonia Gibbs, une intervenante scolaire ainsi qu’une membre active du local 2745 du SCFP, souhaitait également participer à l’événement de lundi après-midi.
«Je crois dans la cause. Je travaille avec les jeunes. Ils sont notre avenir. Il faut que le gouvernement se réveille parce que ce sont les jeunes que nous laissons derrière.»
Sonia Gibbs est inquiète que le système de l’inclusion scolaire soit menacé par un manque de ressources humaines et financières.
«Nos négociations ne vont pas bien. On se prépare pour ce qui pourrait arriver. C’est entre les mains du gouvernement. Ils parlent de l’importance de l’inclusion scolaire, mais nous n’avons pas les ressources nécessaires.»
En ce qui concerne la marche de la fête du Travail, cette première expérience a été concluante, malgré une légère pluie.
«C’est un début, mais c’est seulement le commencement», lance Sonia Gibbs. ■