Acadie Nouvelle

Abraham Toro impression­ne en attaque et en défensive

- Melissa Couto

Un instructeu­r d’un ancien club d’Abraham Toro n’a pas été surpris de voir le Québécois frapper le circuit qui donnait du soutien offensif à Justin Verlander, dimanche. Une demi-manche plus tard, le vétéran droitier a finalisé un match sans point ni coup sûr.

Cet ancien instructeu­r était encore moins surpris par le tir assuré de Toro à partir du troisième but, comme dernier retrait du match.

James Martin, l’entraîneur des frappeurs au Seminole State College en Oklahoma (où Toro a passé la saison 2016 avant d’être choisi par Houston en cinquième ronde, cette année-là) a déclaré que la défense a toujours été un grand atout chez Toro.

Et dans une situation comme celle de dimanche, ce genre d’instinct a tendance à être sollicité.

«Vous n’y pensez pas vraiment avant la sixième ou la septième manche, et ensuite vous êtes encore plus en alerte», a dit Martin à l’autre bout du fil au Kansas, où son équipe disputait une rencontre.

«Si vous regardez bien le dernier jeu, Abraham s’assure vraiment de bien diriger le relais. Vous ne voulez pas être le gars qui gâche tout.»

Dimanche, Martin et ses joueurs participai­ent à une collecte de fonds à l’Université de l’Oklahoma quand Verlander signait son exploit - son troisième du genre en carrière.

«Les gars étaient tellement excités, a dit Martin. C’est fabuleux pour (Toro) de participer à quelque chose comme ça. C’est excitant pour nous de dire aux gars: “Hé, on ne sait jamais, vous êtes plus proche des grandes ligues que vous le pensez”.»

Âgé de 22 ans, Toro, de Longueuil, a gradué du AAA le mois dernier, effectuant ses débuts dans le baseball majeur le 22 août, contre Detroit.

Avant le match de lundi contre Milwaukee, il affichait une moyenne de ,207, avec deux circuits et quatre points produits.

Bien que l’échantillo­n soit petit, Martin est impression­né par les huit premiers matches de son ancien joueur; il sait très bien ce dont Toro est capable.

Martin s’est rappelé d’un match contre Central Arizona en 2016 où le jeune homme, à 19 ans, avec un bâton de bois, a frappé l’un des plus longs circuits de la saison.

«C’était à un ancien stade de camp d’entraîneme­nt des Angels, où la clôture est à 420 pieds au centre. Il a tellement bien frappé la balle, a confié Martin. Je pense qu’il y avait juste sept gars qui avaient frappé un circuit làbas - c’était assez rare, encore plus à 19 ans. Ça donnait un aperçu de sa puissance.»

Martin dit que chaque jour Toro travaillai­t fort en défense au troisième but, même si des dépisteurs le voyaient davantage comme un receveur.

Il est heureux que les Astros aient confiance en lui comme joueur d’avant-champ.

«Il bouge tellement bien, mentionne Martin, qui est instructeu­r au SSC depuis 16 ans. Pour rester dans les ligues majeures, vous ne pouvez pas compter juste sur votre coup de bâton. Vous devez être très solide en défense et ce qu’on voit de lui dans cet aspect, c’est excellent.

«Le coup de bâton, ça finira par égaler ses qualités en défense. Il va devenir plus relaxe et il va frapper à un rythme élevé.» ■

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- La Presse canadienne: Fred Thornhill Abraham Toro reçoit l’accolade de son coéquipier Jose Altuve, dimanche, après avoir frappé un circuit en neuvième manche face aux Blue Jays, à Toronto.

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