Égalité santé en français reprend sa poursuite contre le gouvernement
L’impasse est arrivée à son point culminant et Égalité santé en français hisse à nouveau son étendard de bataille. Il a annoncé, mardi, qu’il reprenait sa poursuite contre le gouvernement provincial.
Le groupe cite l’«inaction du gouvernement Higgs» pour justifier son geste.
L’organisme, présidé par le Dr Hubert Dupuis, demande «d’obtenir la reconnaissance du droit à la gestion pleine et entière de la régie de santé Vitalité par la communauté linguistique française de la province.»
Il veut notamment que les membres du conseil d’administration de Vitalité soient élus et que le président du réseau soit à son tour élu par les membres du c.a.
Le groupe réclame aussi la gestion du Programme extra-mural par des francophones.
En février, l’organisme avait annulé une poursuite - qui avait été entamée contre le gouvernement Gallant - afin de favoriser les pourparlers avec le ministère de la Santé et le ministre conservateur Ted Flemming.
Les négociations ont cependant stagné. En juillet, le Dr Dupuis a affirmé être dans une quasi-impasse avec le gouvernement.
En entrevue téléphonique, Hubert Dupuis affirme que le groupe de pression a épuisé ses options politiques et bureaucratiques.
«On avait donné au ministère de la Santé jusqu’au 15 août pour nous répondre et nous dire s’ils acceptaient ou non ce qu’on proposait, et ils ne nous ont pas répondu.»
Pour Hubert Dupuis, c’était signe que les négociations étaient terminées et qu’il était temps de reprendre la voie juridique.
«Le ministre [de la Santé] nous a dit clairement qu’avec la situation politique actuelle, il ne pouvait pas livrer la marchandise, il ne pouvait pas livrer ce qu’on demandait.»
C’est donc le retour à la case départ pour Hubert Dupuis et les membres de son groupe: la poursuite relancée est exactement la même que celle qui avait été intentée contre le gouvernement Gallant, il y a quelques années.
Le médecin estime que le gouvernement manque à ses obligations constitutionnelles envers les francophones en refusant de confier le contrôle du Réseau de santé Vitalité à la communauté de langue française.
La poursuite pourrait être corsée. Le gouvernement a déjà annoncé son intention de ne pas réviser le contrat qui confie le contrôle de l’Extra-mural et d’Ambulance NB à l’entreprise Medavie.
Malgré tout, Hubert Dupuis n’en démord pas.
«Si on a des droits du côté constitutionnel et si le gouvernement n’a pas tenu compte de la communauté acadienne, il a violé nos droits», estime le docteur.
Un porte-parole du ministère de la Santé, Bruce MacFarlane, a refusé de commenter étant donné que l’affaire pourrait se retrouver dans les tribunaux. ■