Promotion touristique: le Restigouche en a assez de rater le bateau
Afin d’accroître l’efficacité de la promotion touristique, la Commission de services régionaux du Restigouche a décidé de tenter une nouvelle approche et de se fier à l’un de ses membres plutôt qu’à l’association touristique déjà existante.
La promotion touristique a été au coeur d’une longue discussion entre les membres de la CSR-Restigouche lors de sa dernière réunion publique. À la base de celle-ci, le sentiment profond de la part des intervenants qu’il existe des lacunes importantes au chapitre de la promotion de la région, que celle-ci manque le bateau comparativement à ailleurs en province.
Au terme des discussions, une idée a fait son chemin, soit celle de collaborer étroitement avec la Ville de Campbellton, la municipalité la plus active du groupe au niveau de la promotion touristique.
Pour se faire, la commission a demandé à ses membres de lui rediriger leurs budgets habituellement dédiés à la promotion touristique. Celle-ci aurait du coup le mandat d’inclure toute la région dans sa stratégie touristique.
Le problème est que cet argent est actuellement l’une des sources de financement de l’Association touristique du Restigouche (ATR). Chaque année, cette organisation bénévole participe à des salons promotionnels en plus de produire un guide à l’attention des touristes et d’organiser un forum régional.
Le président de la CSR-Restigouche et maire d’Eel River Dundee, Denis Savoie, se garde bien de critiquer le travail de l’ATR et refuse de parler d’un geste ciblé spécifiquement envers cette organisation.
«On a déjà un partenaire autour de notre table (la Ville de Campbellton) qui est relativement bien organisé, qui possède une structure et qui est prêt à jouer ce rôle. On veut donc essayer quelque chose pour accélérer les résultats, travailler avec lui afin de voir ce qu’on pourrait en retirer», explique M. Savoie.
Par promotion, la CSR-Restigouche n’entend pas seulement une présence au sein des salons et foires touristiques, mais aussi des efforts plus ciblés comme, par exemple, la confection de vidéos promotionnelles.
Au total, la contribution exigée est somme toute dérisoire. On parle ici d’un peu plus de 6000$ au total pour l’ensemble des municipalités. M. Savoie avoue que ce maigre financement dédié à la promotion touristique explique possiblement les faibles résultats. La possible création d’un fonds touristique pour améliorer la situation a été abordée sans toutefois être l’objet d’un débat.
«Mais avant d’aller à la table pour demander aux municipalités d’investir davantage, on veut voir comment ça fonctionnera avec notre partenaire. On veut bien faire les choses du départ, commencer avec de petits succès. On verra le reste par la suite», dit-il.
Si le sujet semblait faire l’unanimité autour de la table, les membres ont toutefois convenu d’en discuter avec leur conseil respectif avant de prendre une décision. Le maire d’Atholville, par exemple, a tenu à préciser toute la sensibilité de la démarche dans son cas alors que le président de l’ATR est l’un de ses conseillers. ■
«On se questionne sur la façon d’améliorer la promotion touristique dans notre région, car les membres semblent croire – et c’est aussi mon cas – qu’on passe à côté de quelque chose, qu’on ne parvient pas à tirer notre épingle du jeu.»