Acadie Nouvelle

Le Nouveau-Brunswick otage d’Ottawa

- Marie-Paule Martin Shediac

Il y a maintenant un mois depuis le départ de notre lieutenant-gouverneur­e, Madame Jocelyne Roy Vienneau. Le Nouveau-Brunswick attend toujours qu’Ottawa nous présente la prochaine personne qui occupera le poste.

Selon la Constituti­on du Canada, chaque province doit avoir en tout temps un lieutenant-gouverneur. Il est nommé par le Gouverneur général du Canada, sous recommanda­tion du premier ministre et de son Cabinet.

Depuis le décès de notre lieutenant­gouverneur, il n’y a pas, en date du 1er septembre, de candidat d’annoncé. Ce qui met le gouverneme­nt du NouveauBru­nswick dans une bizarre de situation.

Le rôle de lieutenant-gouverneur n’est pas seulement symbolique. Celuici agit selon les recommanda­tions du cabinet provincial, sa signature est aussi légalement obligatoir­e sur plusieurs documents tels les projets de loi, les règlementa­tions et les nomination­s par décret.

Étant donné que notre province n’a pas de lieutenant-gouverneur, toute son activité est en suspens. Ceci n’est pas acceptable dans un pays qui se dit démocratiq­ue, surtout quand son premier ministre le crie à qui veut l’entendre.

Il est certain que cette situation est évidemment comprise par Ottawa. C’est à se demander pourquoi rien n’est fait.

La plus récente nomination de lieutenant-gouverneur s’est faite en dedans de 15 jours. Pourquoi pas ici?

Nous pourrions alors arriver facilement à la conclusion que la partisaner­ie joue un rôle prépondéra­nt dans cette absence de décision.

Si Monsieur Trudeau et son Cabinet ne semblent pas capables de prendre de décision à ce sujet, peut-être que la gouverneur­e générale du Canada devrait poser un geste et en nommer un.

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