Cale sèche: le juge prêt à rendre sa décision
Il faudra attendre jeudi matin avant de connaître le vainqueur du litige opposant le gouvernement Higgs au Groupe Océan dans le dossier de la cale sèche au chantier naval de Bas-Caraquet.
Les deux parties avaient rendez-vous à huis clos mercredi, à 15h30 (heure du Nouveau-Brunswick), devant la Cour fédérale, à Montréal, et ça devait se terminer vers 19h30. Mais les échanges se sont poursuivis une heure de plus avant que le juge envoie tout le monde se reposer. Il a convoqué une rencontre jeudi matin pour faire connaître sa décision.
Cette audience avait d’abord été prévue mardi, mais elle a été reportée de 24 heures. Cet ajournement avait été demandé par les représentants du gouvernement Higgs. Unilingues anglophones, ils ont requis un service d’interprète.
Groupe Océan avait obtenu alors l’autorisation de continuer à rapprocher la cale sèche de l’eau et de poursuivre les travaux de préparation.
Deux navires-remorqueurs de la compagnie sont d’ailleurs amarrés au quai de Caraquet depuis plusieurs jours, attendant le signal du départ.
La semaine dernière, Fredericton a déposé un mandat de saisie de biens devant une Cour fédérale, à Fredericton, afin d’interdire au Groupe Océan de déplacer la cale sèche à ses installations du Québec. L’entreprise voulait profiter des grandes marées du week-end dernier pour mettre cet outil de 1550 tonnes à l’eau et le transporter au Québec.
Les deux parties ont comparu devant la Cour du Banc de la Reine à Moncton vendredi, mais l’audience a été ajournée par le juge Jean-Paul Ouellette.
Le gouvernement provincial estime que l’entreprise n’a pas respecté ses obligations contractuelles, car la construction de la structure n’est pas encore terminée.
Des travaux électriques seraient à compléter sur la cale sèche. Groupe Océan prétend que des électriciens qualifiés en équipements maritimes ne sont pas disponibles au Nouveau-Brunswick, d’où le besoin d’amener le mastodonte à ses installations de Québec.
Fredericton a participé financièrement à ce projet en offrant 13 millions $ à l’entreprise.
D’après le contrat, la province demeure le propriétaire de la cale sèche, mais le Groupe Océan s’engage à la louer à long terme.
Jeudi dernier, une excavatrice et d’autres pièces de machinerie ont été placées devant la cale sèche pour empêcher sa mise à l’eau.
L’excavatrice et la machinerie ont été retirées le lendemain. ■
Avec la participation du journaliste David Caron