Le nouveau PDG du CCNB veut favoriser l’immigration francophone
Pierre Zundel a pris les rênes du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick mardi en tant que nouveau PDG officiel. Un de ses principaux défis est d’encourager l’immigration francophone au sein de la province. Une aide précieuse pour combler la pénurie de main-d’oeuvre.
Au Nouveau-Brunswick, le manque de main-d’oeuvre est estimé à 100 000 personnes, selon les données de M. Zundel.
«De ces 100 000 personnes-là, au-delà de 30% vont avoir besoin d’une formation collégiale pour accéder aux postes qui sont vacants», indique-t-il.
Il y aurait donc 30 000 postes à combler qui nécessitent une formation collégiale.
La pénurie dans le domaine de la santé serait particulièrement aiguë, selon M. Zundel.
Le nouveau PDG du Collège communautaire croit qu’une des solutions pour pourvoir ces postes vacants est l’accueil et l’aide à l’intégration des immigrants. Ceux-ci pourront se former au CCNB.
«L’immigration va faire partie de notre stratégie pour aider les employeurs à trouver la main-d’oeuvre dont ils ont besoin.»
Outre l’immigration, M. Zundel explique que la mission principale est de desservir les communautés francophones et acadiennes du Nouveau-Brunswick. Le CCNB leur permet d’obtenir une formation qui ouvrira des portes vers l’emploi rêvé, selon lui.
M. Zundel entre en poste à la suite d’une controverse en lien avec la précédente PDG officielle, Liane Roy. Cette dernière s’était retrouvée en pleine tourmente d’une crise interne majeure, après que six membres de la direction aient dénoncé collectivement une atmosphère de travail toxique.
Les signataires avaient signalé un «climat de méfiance, d’abus de pouvoir et d’intimidation bien en place au CCNB.
À leur demande, une analyse indépendante du climat organisationnel avait été commandée par le Conseil des gouverneurs.
Le Collège communautaire avait annoncé le départ à la retraite de Liane Roy en février, entré en vigueur en avril. Le PDG par intérim, Roger Doucet, avait alors pourvu le poste.
M. Zundel note qu’à la suite de ces évènements, le Conseil des gouverneurs s’est engagé à créer un comité de mise en oeuvre d’un plan destiné au redressement du climat de travail. Un plan qui a effectué sa magie durant l’été.
«Ils ont fait beaucoup de travail. On remarque une nette amélioration du climat. J’ai vraiment été frappé du niveau d’enthousiasme dans la direction», lance M. Zundel.
Avant d’entrer en poste au CCNB, M. Zundel était recteur et vice-chancelier par intérim de l’Université Laurentienne, située à Sudbury en Ontario.
Il a obtenu un diplôme et une maîtrise en foresterie à l’Université de Toronto et toujours dans la même discipline, un doctorat, à l’Université Laval (Québec).
Pierre Zundel a également donné des cours en foresterie à l’Université de Moncton, au campus d’Edmundston et à l’Université du Nouveau-Brunswick. ■